Songs Of A Lost World ...

[revlan]

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[miguelcervantes]

Comme tu le sais, Thierry, chaque semaine ici sur RP, j’attends une de tes photos.

Et toujours chacune de tes photos me parle et m’interpelle.

Notre ami Lulu, aujourd’hui hélas absent, a écrit un jour avec pertinence que j’étais « abonné » à tes photos.

Il a dit vrai.

Suis-je objectif? Je ne le sais pas. J’essaie de l’être.

Le fait est que je suis envoûté par tes images et que, tout comme toi et d’autres, je suis à l’écoute du monde baudelairien des correspondances, consonnances et résonnances, cela dans ce que je suis, comme toi et nous toutes et tous, en tant qu’être humain.

Comme souvent sinon toujours le titre de ta photo invite à la contemplation ou l’écoute d’une œuvre d’art.

Tu es ici plutôt seul sur RP, mon ami.

Mais je suis convaincu que ta voix qui crie dans le désert, dans la nuit et les profondeurs a des échos dans notre conscience.

Ô le silence, mon ami. Ô la solitude. Ô l’isolement. Ô l’étrangeté!

« Ô saisons Ô chateaux, quelle âme est sans défaut »?

Des profondeurs tu cries, mon ami, mon frère.

Tu invoques, convoques et interroges les voix du Silence :

https://www.youtube.com/watch?v=l0q7MLPo-u8

François

[Amotz Cohen-Paz]

Je regarde cette photo, j’essaie de voir ce que j’ai à dire, et je ne trouve pas.
Même le titre ne m’aide pas — il ne fait que m’amener à réfléchir à la notion même de titres. À l’orientation, à l’ouverture que nous, ceux qui publient leur travail, offrons au regard de l’autre. Devons-nous vraiment le faire ?

Quand on a demandé un jour à John Lennon, paraît-il, le sens d'une chanson, il a répondu : « Nous écrivons des chansons, c'est à vous, les auditeurs, de leur donnez un sens. »
Je la regarde donc à nouveau, et même si de nombreuses références me viennent à l’esprit (le monolithe de 2001, par exemple), aucune ne se cristallise en véritable compréhension.

Alors peut-être que je ne dirai rien (après tout ce que je viens de dire... ) sinon qu’elle suscite, indéniablement, une émotion et une curiosité.

[miguelcervantes]

Alors peut-être que je ne dirai rien (après tout ce que je viens de dire... ) sinon qu’elle suscite, indéniablement, une émotion et une curiosité.

Et voilà! Bien dit, mon ami

Moi, je parle et je bavarde en résonnance avec les échos que les photos de Revlan ont en moi.

J'aime discuter ici sur les fils ou en privé avec Revlan, Nerval, Thierry, l'auteur de ces photos qui me séduisent et m'interpellent dans ma conscience intime et mon imaginaire.

François

[Bib]

On s'attend à voir surgir une silhouette inquiétante..... ce qui n'arrivera finalement pas.

Le N&B est attirant. La paréidolie fait son oeuvre.

[miguelcervantes]

On s'attend à voir surgir une silhouette inquiétante..... ce qui n'arrivera finalement pas.

Le N&B est attirant. La paréidolie fait son oeuvre.

+1

Je pense en effet que la paréidolie joue dans les photos de Revlan. J’ai d’ailleurs parfois été médusé.

Revlan me semble souvent sinon toujours donner une voix à des choses inertes, comme ici des pierres, et aussi à des spectres, des simulacres, des illusions d’optique, y compris des ombres.

La démarche de Revlan me semble ici unique sur RP, dans l’ensemble de ses caractéristiques, y compris dans son souci unique d’inscrire régulièrement chacune de ses photos à l’intérieur d’un dialogue avec des œuvres d’art du passé : des romans, des films, des chansons. C’est là une constante chez Revlan.

Revlan ne nous parle jamais des choses physiques du monde physique. Il nous parle toujours, à l’instar par exemple de Baudelaire et de bien d’autres artistes et poètes, des échos de ces choses dans l’intimité et les profondeurs de notre conscience.

François

[CNI]

Je suis d'accord avec Bib, une photo inquiétante, qui va surgir?