Flip, mon ami, tu présentes ici une série qui égrène en moi l'âme intemporelle de cette cité éternelle, joyau de la Renaissance et muse inspiratrice de ses plus illustres peintres, tel un Véronèse émaillant la ville de ses allégories.
J'y vois également, à l'angle de cette rue borgne, le spectre de Casanova, qui, derrière le masque de l'insoumise migration des sentiments, se perd dans la quête éperdue d'une proie féminine , orpheline de sa possible rédemption.
Puis vient ce pigeon, qui s'emboite d'un dernier pas indécis dans l'angle du pilier et qui , dans une sorte de compte à rebours pathétique, cerne le triste reflet d'une cité à jamais lacustre, brisé par l 'absence de nourriture et portant sur ses ailes frêles l'étiquette du drame de la faim comme un trop lourd fardeau.
Et puis que dire de ce gondolier ? Lui qui gondolle avec grâce et fluidité, dans le bonheur absolu et conscient d'avoir, à l'instar d 'Ulysse, échappé héroïquement à la douce mais tragique mélopée des sirènes, héroïnes déchues de la lagune, émiettant en creux les dernier soubresauts de la nuit agonisante.
il y a des jours comme ça, on se lève et, on ne sait pas pourquoi, mais on a envie de faire du Miguel....
Ceux qui ont des certitudes sont des cons !.........peut-être...
b
, mais je veux la même
