The Sound of Silence #4 ...

[revlan]

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[miguelcervantes]

C’est à mon avis ici un item d’une série sur un thème qui n’a à ma connaissance jamais été exploré ici sur RP : « The Sound of Silence », en référence notamment à une chanson séminale due à l’artiste, compositeur, musicien et interprète Paul Simon.

Ce thème m’interpelle et me questionne tout comme la chanson, que certains critiques et commentateurs ont jugé énigmatique, j'allais dire "énigmagique"

Je suis d’avis, Thierry, comme sans doute bien d’autres ici, que toutes tes photos sont énigmatiques et interrogent notre regard.

Il me semble en aller ainsi pour bien des œuvres d’art.

Un grand dramaturge au tournant du XXe siècle, Anton Tcheckhov, a suggéré que l’important dans une œuvre d’art, c’était la pertinence de la question qu’elle pose plutôt que la réponse qu’elle apporte

Un autre grand écrivain, au XIXe siècle, Charles Baudelaire, a évoqué le monde des correspondances, des consonnances et des résonnances, cette « forêt de symboles » où toutes et tous nous voyageons

Je suis à l’écoute.

François

[Amotz Cohen-Paz]

revlan, cette œuvre est puissante !
Je pourrais essayer de poursuivre et développer la ligne d’associations que j’ai entamée avec la première image de The Sound of Silence… mais cela me semble trop simple, trop réducteur.
Il y a ici une force et une multitude de possibles, trop puissants pour que je m’enchaîne à un chemin déjà tracé.
Alors, où emmènerai-je mon imagination ? Pour l’instant, je n’en ai aucune idée (à part le fait que sur ma Playlist Madonna est en train de chanter à 'son peuple' argentin. Alors peut-être vers le sort de dictateurs…).

[Amotz Cohen-Paz]

À la fin, tu te retrouves seul. Assis dans une salle d’attente moisie, à attendre ton urologue ou peut-être ton avocat. Pas celui qui t’accompagnait autrefois, à l’époque de ta gloire, quand le monde entier affluait vers toi, te couvrant de flatteries. Non, aujourd’hui que les milliardaires qui finançaient tes lubies sont passés à d’autres, tu dois te contenter d’un type qui semble sorti d’un mauvais roman de gare.

Tu fixes le bout de ta canne, te demandes d’où viendra le salut, comment tu pourras retrouver ta grandeur. Et il n’y a pas de réponse.
Tous t’ont abandonné, même elle — « ma muse », comme tu l’appelais — celle qui t’inspirait, est tombée malade et s’en est allée. Et tu restes seul avec les ruines que tu as engendrées.

[miguelcervantes]

À la fin, tu te retrouves seul. Assis dans une salle d’attente moisie, à attendre ton urologue ou peut-être ton avocat. Pas celui qui t’accompagnait autrefois, à l’époque de ta gloire, quand le monde entier affluait vers toi, te couvrant de flatteries. Non, aujourd’hui que les milliardaires qui finançaient tes lubies sont passés à d’autres, tu dois te contenter d’un type qui semble sorti d’un mauvais roman de gare.

Tu fixes le bout de ta canne, te demandes d’où viendra le salut, comment tu pourras retrouver ta grandeur. Et il n’y a pas de réponse.
Tous t’ont abandonné, même elle — « ma muse », comme tu l’appelais — celle qui t’inspirait, est tombée malade et s’en est allée. Et tu restes seul avec les ruines que tu as engendrées.

J’aime lire tes commentaires, Amotz.

Ta vision me semble bien pessimiste.

J’ai tendance à croire qu’en fait nous ne sommes jamais seuls et que souvent l’enfer, c’est les autres : les jugements que les autres portent sur nous.

Au cours d’une vie humaine, nous faisons sans doute toutes et tous l’expérience intime de la solitude, voire de l’isolement.

Mais non, nous ne sommes jamais seuls, ne serait-ce que dans notre solitude. Et c’est là parfois le drame :

https://www.youtube.com/watch?v=h9-OzSzCDWo

Il a été dit ici sur RP que les photos de Revlan ne s’ouvraient pas sur le rêve et l’idéal.

C’est tout le contraire pour moi.

Chacune des photos de Revlan est à mes yeux une fenêtre qui s’ouvre et une invitation au voyage.

À mes yeux, Revlan est tout à la fois un humaniste, un artiste, un photographe, un poète et un rêveur. Et c’est là ce qui entre bien des choses me semble le distinguer ici parmi bien d’autres photographes talentueux et admirables.

François

[Bib]

Comme un auto portrait de profil...
Être dans sa bulle.
La "Bean" de Chicago finalement plus petite que les humains qui l'entoure !
Des photos toujours aussi uniques et inspirantes!