Paysage

[Goliath]

!

[miguelcervantes]

Au départ, une photo signée Goliath, c’est souvent pour moi une aventure dans le genre de Star Trek : « to boldly go where no man has gone before ».

Je suis à l’écoute.

Une photo originale et picturale, comme toujours, avec un bel équilibre des noirs et des blancs.

Une touche aussi un peu surréaliste, un je-ne-sais-quoi que je ne m’explique pas.

Je sens aussi l’esprit des haïkus, cher à l’auteur : un paysage qui se montre au regard en toute simplicité.

Cette photo me parle du jardin où nous sommes nés il y a bien des millénaires, avec de grands arbres s’élançant vers le ciel, dans un foisonnement exubérant.

Elle me parle de cette petite planète que nous habitons et qui est peut-être unique dans un Univers incommensurable.

Elle me parle aussi de nous, de notre passé et de notre avenir.

En chanson? https://www.youtube.com/watch?v=qh3qf2y7mgg

François

[miguelcervantes]

Un petit Up pour cette photo de Goliath qui n’a reçu aucun commentaire à part le mien.

Pourquoi?

Je dirais que c’est peut-être parce qu’elle est austère à la manière d’un haïku.

Peut-être aussi parce qu’elle n’est pas naturaliste, mais plutôt impressionniste.

J’y sens l’annonce d’une tempête, ce moment où le ciel s’apprête à tomber sur la terre.

Des nuées s’amoncellent à l’horizon. Les arbres, debout, bras levés vers le ciel, attendent la pluie qui abreuvera leur soif.

Tel me semble être l’esprit des haïkus : évoquer en quelques mots un instant qui passe dans ce qu’il a de fugitif et d’éternel.

Il n’y a à mon avis d’éternel que le mouvement de toutes choses selon des lois qui nous sont imparfaitement connues.

François

[Goliath]

Merci beaucoup François,
La nature sauvage n'est pas toujours photogénique. Il a un mystère, quelque chose se cache dans cette forêt impénétrable, sauvage, mais attirante en même temps.

[miguelcervantes]

Merci beaucoup François,
La nature sauvage n'est pas toujours photogénique. Il a un mystère, quelque chose se cache dans cette forêt impénétrable, sauvage, mais attirante en même temps.

C’est également mon ressenti, Paul.

Une espèce d’exubérance végétale incontrôlable, capable d’anéantir nos plus belles architectures : la Vie. Mystère.

François

[miguelcervantes]

Je vois que toi et moi, Paul, nous discutons en aparte.

J’aimerais entendre les autres, leurs ressentis et leurs critiques.

D’où vient ce silence?

Je dirais que c’est peut-être parce que cette photo, contrairement à bien d’autres de tes photos, n’est pas un éclat de joie et de sensualité, un festival de lumière et de couleurs.

Difficile dialogue entre Eros, le dieu de l’ordre et de la beauté, et Dionysos, le dieu du chaos et de la fête.

Il y a dans le chaos universel quelque chose d’authentique dont témoignent notamment les haïkus.

Comment dire en image le chaos universel, l’exubérance incontrôlable de la nature?

C’est ce que le peintre Jackson Pollock, entre autres, a tenté de faire dans ses grandes toiles qui sont aujourd’hui conservées dans bien des musées du monde.

J’admire ton audace, Paul

Une grenouille devant moi saute dans l’eau. Et ploc. C’est un fait. À chacune et chacun de l’interpréter comme il ou elle voudra.

Il n’y a de réel que ce qui se montre à nos yeux et à nos sens. Le reste, c’est pour nous humains l’essentiel, invisible pour les yeux.

François