
Envie de partager cette séquence de quelques semaines où un couple de mésanges bleues s'est approprié le nichoir que j'avais installé au jardin à l'automne précédent. J'ai eu la chance d'assister à quasiment toutes les étapes, de l'adoption du nichoir à l'envol des petits (que j'ai malheureusement loupé), et j'ai pu faire quelques photos de certains de ces moments (un peu à l'arrache à vrai dire, entre deux couches, une sieste et un goûter

Début mars, premiers allers et venues des mésanges dans le nichoir, elles sont en train de se l'approprier et de construire le nid, on peut régulièrement entendre des grattements à l'intérieur.
1 - Début avril, on peut assister à des comportements associés à la reproduction. Après avoir été une fois témoin d’un accouplement, je peux observer la femelle, posée sur un petit arbre, s’agiter frénétiquement, ailes écartées, en poussant de petits cris. Elle se comporte en fait comme un jeune qui demande de la nourriture (dont elle va avoir besoin pour couver dans peu de temps).
2 – Ce à quoi le mâle répond en lui apportant de la nourriture directement dans le bec.
3 – Mi-avril, de tout petits piaillements se font entendre dans le nichoir, et effectivement, on peut observer maintenant le mâle multiplier les va-et-vient pour alimenter les jeunes oisillons. La plupart du temps, il s’arrête d’abord sur une branche avant de pénétrer dans le nichoir. Mais parfois, il entre directement dedans, en multipliant les acrobaties.
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6 – On peut aussi observer que le mâle ressort régulièrement du nichoir avec le sac fécal d’un de ses petits.
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8 – Les cris des oisillons sont de plus en plus forts, ils grandissent et le 23 avril, le mâle n’a, la plupart du temps, plus besoin d’entrer dans le nichoir, il reste à l’entrée pour nourrir les petits.
9 - 9 – Le 25, je suis absent toute la journée, et la nuit suivante ainsi que la matinée sont très mauvaises avec de fortes rafales de vent et de fortes averses. Le midi du 26, je guette les va-et-vient de M. Mésange mais rien ne se passe, et surtout, plus aucun piaillement dans le nichoir. Je m’approche et observe les alentours et je découvre à environ 2 mètres du nichoir un petit mort au sol. Aucune trace des autres petits ni des parents, je ne les ai plus aperçus depuis ce moment-là… Je n’ai pas encore ouvert le nichoir pour vérifier qu’il n’y a pas d’oisillon mort dedans. Mais je ne pensais pas que cette absence subite créerait un si grand vide, on s’habitue vite à partager son temps avec ces petits volatiles…