Life on Mars ... Dead Time
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- revlan
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- miguelcervantes
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Comme toujours, Thierry, je commente ici ta photo selon mon ressenti et en fonction de l’ensemble de ta production photographique connue de moi.
Un auteur ici sur RP a pour motto : « J’aime toutes les photos qui me parlent. »
Je suis d’accord.
Tes photos, Thierry, me parlent, non pas depuis aujourd’hui, mais depuis une quinzaine d’années.
J’apprécie notamment la persistance de ton regard. Tu persistes et tu signes, non pas en fonction d’une théorie, d’une règle ou d’une norme, mais en fonction de ta « nécessité intérieure ».
Tes photos témoignent d’un Univers personnel extrêmement cohérent, ce qui est rare, voire unique sur RP.
Comment expliquer que depuis au moins quinze ans tu partages ici avec nous des images qui toutes s’inscrivent dans un même Univers? Je ne vois à cela aucune raison plus convaincante qu’un souci de fidélité à une nécessité intérieure. Une telle persistance et cohérence dans le regard me semble une chose rare, sinon unique, sur RP.
Va petit mousse où le vent te pousse.
Dans mon imaginaire, j’embarque à bord de ton navire, comme à bord de celui d’Ulysse.
L’image que tu partages ici avec nous, comme bien d’autres des tiennes, peut se prêter à différentes interprétations. En matière d’art, la polysémie des images me semble souvent sinon toujours une qualité.
Qu’as-tu photographié ici? Quel était ton sujet?
C’est à mon avis sans intérêt. Car tes photos n’ont jamais aucun souci documentaire. Ce sont des visions, des images captées sur le vif qui nous parlent non pas de telle ou telle chose présente dans l’espace et le temps, mais des résonnances que des choses et des images ont dans notre conscience et notre imaginaire.
On me demandera peut-être ce que moi je vois dans la photo que tu partages ici avec nous, selon mon ressenti.
J’y vois une allusion aux horloges molles de Salvador Dali.
Voilà une horloge, en fait un cadran, qui me semble déformé et aplati au sol comme une crêpe. D’où peut-être le titre poétique « Dead Time »?
Revlan me semble toujours nous interroger, notamment sur le temps qui passe et ce que nous sommes en tant qu’êtres humains voyageant à travers une forêt de symboles qui parfois nous observent avec des regards familiers.
François

Un auteur ici sur RP a pour motto : « J’aime toutes les photos qui me parlent. »
Je suis d’accord.
Tes photos, Thierry, me parlent, non pas depuis aujourd’hui, mais depuis une quinzaine d’années.
J’apprécie notamment la persistance de ton regard. Tu persistes et tu signes, non pas en fonction d’une théorie, d’une règle ou d’une norme, mais en fonction de ta « nécessité intérieure ».
Tes photos témoignent d’un Univers personnel extrêmement cohérent, ce qui est rare, voire unique sur RP.
Comment expliquer que depuis au moins quinze ans tu partages ici avec nous des images qui toutes s’inscrivent dans un même Univers? Je ne vois à cela aucune raison plus convaincante qu’un souci de fidélité à une nécessité intérieure. Une telle persistance et cohérence dans le regard me semble une chose rare, sinon unique, sur RP.
Va petit mousse où le vent te pousse.
Dans mon imaginaire, j’embarque à bord de ton navire, comme à bord de celui d’Ulysse.
L’image que tu partages ici avec nous, comme bien d’autres des tiennes, peut se prêter à différentes interprétations. En matière d’art, la polysémie des images me semble souvent sinon toujours une qualité.
Qu’as-tu photographié ici? Quel était ton sujet?
C’est à mon avis sans intérêt. Car tes photos n’ont jamais aucun souci documentaire. Ce sont des visions, des images captées sur le vif qui nous parlent non pas de telle ou telle chose présente dans l’espace et le temps, mais des résonnances que des choses et des images ont dans notre conscience et notre imaginaire.
On me demandera peut-être ce que moi je vois dans la photo que tu partages ici avec nous, selon mon ressenti.
J’y vois une allusion aux horloges molles de Salvador Dali.
Voilà une horloge, en fait un cadran, qui me semble déformé et aplati au sol comme une crêpe. D’où peut-être le titre poétique « Dead Time »?
Revlan me semble toujours nous interroger, notamment sur le temps qui passe et ce que nous sommes en tant qu’êtres humains voyageant à travers une forêt de symboles qui parfois nous observent avec des regards familiers.
François




- miguelcervantes
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À défaut ici d’autres commentaires, j’y reviens.
On se demandera sans doute pourquoi je suis fan des photos de Revlan, pourquoi je les commente toujours avec enthousiasme.
La réponse est simple : Elles me parlent, m’interpellent et m’interrogent en tant que le voyageur que je suis dans ce monde de symboles qui est le nôtre, à toutes et à tous.
Lorsque Revlan nous invite au voyage, ce n’est jamais un voyage dans le temps et l’espace : tel lieu telle époque. C’est toujours un voyage à l’intérieur de notre conscience, dans l’intimité de notre conscience, à la manière des poètes.
Amateur de poésie comme je le suis, je constate que la poésie aujourd’hui et sans doute depuis ses origines échappe à la chronologie et à la géographie. Le poète ne dit jamais voilà ce qui s’est passé en tel lieu ou à telle date.
Comme l’a suggéré notamment Baudelaire, le poète nous parle toujours de correspondances, de consonances et de résonnances. Il nous parle d’un voyage à l’intérieur d’une forêt de symboles.
Un tel voyage a notamment été celui d’Ulysse. Nous savons selon le récit qu’il est parti d’Ithaque et qu’il est finalement revenu à Ithaque. Mais qu’en est-il du reste? Ces cyclopes? Ces sirènes? Ces merveilleuses et inexplicables métamorphoses? De quoi nous parlent-elles? Chose certaine nous sommes ici bien loin de la réalité documentaire et scientifique.
La poésie n’ a rien à voir avec la réalité documentaire et scientifique. Elle est aussi bien hors du temps chronologique que de l’espace géographique.
Lorsque nous écoutons les mots d’un poète, nous sommes envoutés par une musique, une musique qui a en nous de profondes résonnances. Elle nous parle ni de notre passé, ni de notre avenir, ni même de notre présent. Elle nous parle de notre âme en tant que cette chose qui en nous produit des échos et des résonnances et qui s’ouvre aussi bien sur le Spleen que sur l’Idéal.
Certains commentateurs ici ont suggéré que les photos de Revlan témoignaient du Spleen mais non pas de l’Idéal.
C’est loin d’être ma perception.
Revlan est à mes yeux un artiste, humaniste et idéaliste. Ses photos sont pour moi des poèmes classiques, ancrés dans une longue tradition, d’Homère à Sophocle et de Sophocle à nos jours, via Shakespeare, qui nous invitent toutes et tous à un voyage dans l’intimité de notre conscience et au cœur du silence :
https://www.youtube.com/watch?v=L-JQ1q-13Ek
Je n’ai pas trouvé encore une plus belle chanson pour illustrer ici mon propos.
François

On se demandera sans doute pourquoi je suis fan des photos de Revlan, pourquoi je les commente toujours avec enthousiasme.
La réponse est simple : Elles me parlent, m’interpellent et m’interrogent en tant que le voyageur que je suis dans ce monde de symboles qui est le nôtre, à toutes et à tous.
Lorsque Revlan nous invite au voyage, ce n’est jamais un voyage dans le temps et l’espace : tel lieu telle époque. C’est toujours un voyage à l’intérieur de notre conscience, dans l’intimité de notre conscience, à la manière des poètes.
Amateur de poésie comme je le suis, je constate que la poésie aujourd’hui et sans doute depuis ses origines échappe à la chronologie et à la géographie. Le poète ne dit jamais voilà ce qui s’est passé en tel lieu ou à telle date.
Comme l’a suggéré notamment Baudelaire, le poète nous parle toujours de correspondances, de consonances et de résonnances. Il nous parle d’un voyage à l’intérieur d’une forêt de symboles.
Un tel voyage a notamment été celui d’Ulysse. Nous savons selon le récit qu’il est parti d’Ithaque et qu’il est finalement revenu à Ithaque. Mais qu’en est-il du reste? Ces cyclopes? Ces sirènes? Ces merveilleuses et inexplicables métamorphoses? De quoi nous parlent-elles? Chose certaine nous sommes ici bien loin de la réalité documentaire et scientifique.
La poésie n’ a rien à voir avec la réalité documentaire et scientifique. Elle est aussi bien hors du temps chronologique que de l’espace géographique.
Lorsque nous écoutons les mots d’un poète, nous sommes envoutés par une musique, une musique qui a en nous de profondes résonnances. Elle nous parle ni de notre passé, ni de notre avenir, ni même de notre présent. Elle nous parle de notre âme en tant que cette chose qui en nous produit des échos et des résonnances et qui s’ouvre aussi bien sur le Spleen que sur l’Idéal.
Certains commentateurs ici ont suggéré que les photos de Revlan témoignaient du Spleen mais non pas de l’Idéal.
C’est loin d’être ma perception.
Revlan est à mes yeux un artiste, humaniste et idéaliste. Ses photos sont pour moi des poèmes classiques, ancrés dans une longue tradition, d’Homère à Sophocle et de Sophocle à nos jours, via Shakespeare, qui nous invitent toutes et tous à un voyage dans l’intimité de notre conscience et au cœur du silence :
https://www.youtube.com/watch?v=L-JQ1q-13Ek
Je n’ai pas trouvé encore une plus belle chanson pour illustrer ici mon propos.
François




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