Songs Of A Lost World ...

[revlan]

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[miguelcervantes]

Voilà un sujet qui revient dans plusieurs de tes photos, Thierry : le filet comme frontière et lieu d’échange dans un espace de jeu.

À mon avis, c’est entre autres Hector de Saint-Denys-Garneau, notre poète québécois, héritier de Baudelaire, qui parmi bien d’autres a le mieux parlé de notre espace de vie comme un espace de jeux, parfois dramatiques, tragiques, dans son recueil séminal intitulé « Regards et jeux dans l’espace ».

C’est peut-être Baudelaire qui le premier a parlé de notre monde comme d’une « forêt de symboles ». Ce faisant, il me semble s’être fait l’écho d’une longue tradition poétique remontant au moins à la tragédie grecque, sinon bien avant, dans l’Iliade et l’Odyssée d’Homère.

J’aime la photo que tu partages ici avec nous, dans ses qualités artistiques, esthétiques et expressives, dans ce dialogue qu’elle poursuit depuis des millénaires entre Apollon et Dionysos, deux figurations ou personnifications de puissances qui ne peuvent exister en l’absence de l’autre dans ce monde que nous appelons l’Art.

J’aime et j’admire.

François

[Amotz Cohen-Paz]

Cette photo aussi provoque en moi une réaction émotionnelle, mais pour l’instant je n’arrive pas à y mettre des mots (ton rythme de publications ne m'aide pas... ). J’y reviendrai probablement plus tard.

[Bib]

Un filet de badminton! ou de volleyball?
C'est une surprise! Il y a une pointe de bonheur dans cette photo! Un truc associé au plaisir!
Le bonheur et le plaisir ne font généralement pas partis des thèmes exploités par tes photos postées ici.
Évidemment, tout n'est pas rose, mais il y a de l'espoir.

C'est toujours un plaisir de découvrir tes photos si particulières!

[Claudius]

Une construction d'image qui percute l'imaginaire du spectateur. La balle de smash va fuser de ce fond éclair, balle que l'on peut renvoyer ...
Une excellente image ; bravo !

[Scaër]

C'est sombre, angoissant...
J'aime!

[Amotz Cohen-Paz]

Comme dans ton travail précédent, « Idéal... », de l’autre côté du filet, il y a un adversaire, un danger, et je dois aller l’affronter.
Dans les deux images, je suis encore dans une sorte d’abri, je peux encore me retirer, mais je sais que je ne pourrai pas m'y échapper.

[miguelcervantes]

J’associe mon ressenti à tous les autres qui ont commenté ta photo ci-dessus, Thierry.

Il y a unanimité au sens du pouvoir d’évocation de ta photo.

Un tel pouvoir d’évocation est au cœur de toutes nos appréciations d’œuvres d’arts et d’images, photographiques ou autres.

Tes photos sont pour moi des fenêtres qui s’ouvrent sur un voyage, un voyage non pas dans le temps et l’espace, mais à l’intérieur de notre imaginaire et de notre humanité, dans l’intimité de notre conscience, à l’intérieur de cette « forêt de symboles » évoquée notamment par Baudelaire dans ses Fleurs du Mal.

François

[dragoon]

Je ressent beaucoup de nostalgie, de tristesse même dans cette photo « vide ». Le grain très marqué et les contraste forts font pour moi référence à un passé perdu, à des regrets...presque au deuil d’une époque.
Une image poignante !