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Jonquilles au crépuscule (cyanotype)
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Jonquilles au crépuscule (cyanotype)
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J'aime, c'est un vrai cyanotype ?
Par contre, cela me semble un peu à l'étroit dans ces cadres extérieurs et intérieurs qui en compliquent la lecture...
Par contre, cela me semble un peu à l'étroit dans ces cadres extérieurs et intérieurs qui en compliquent la lecture...
Critiquez, critiquez, il en ressortira toujours quelque chose...
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yannick a écrit : J'aime, c'est un vrai cyanotype ?
Par contre, cela me semble un peu à l'étroit dans ces cadres extérieurs et intérieurs qui en compliquent la lecture...
Merci de ton avis.
Il est vrai qu'un cyanotype ne se "déguste" vraiment qu'entre les doigts, quand on peut ressentir la rugosité du papier aquarelle et presque en sentir les effluves.
Passé au scanner, il perd un peu de ses attraits.
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Comme toujours, Yves, j’aime inconditionnellement
Tu me sembles ici poursuivre ta « période bleue », relativement très récente au vu de la production que je connais de toi.
Un tel virage radical dans ta colorimétrie, traditionnellement chaude et terrienne, vers un monde aérien et glacial, me parle d’une spiritualisation grandissante dans le sens d’une dématérialisation.
Je note que ta tendance vers une dématérialisation ne date pas d’aujourd’hui. Elle me semble présente dès tes débuts en photographie. Tu me sembles en effet avoir toujours eu tendance à fondre tes sujets dans la lumière ambiante, à la manière des peintres impressionnistes. En cela, tu me sembles unique sur RP. Au-delà du sujet, de l’objet figuré, telle fleur ou telle plante par exemple, j’ai l’impression que c’est toujours et avant tout la lumière qui te fascine, cette lumière que t’a, il y a longtemps, révélée ta « lampe magique », ton sténopé, ta « boîte en bois ».
Un grand peintre du XIXe siècle, précurseur de l’Impressionnisme, William Turner (v. 1775-1851), aurait dit-on eu ce mot sur son lit de mort : « Le Soleil est Dieu ». Dans plusieurs de ses tableaux, les sujets tendent à se fondre dans la lumière. Ce faisant, Turner prolonge une longue tradition datant au moins de la Renaissance, par exemple avec la Joconde de Vinci (v. 1452-1519), un portrait où l’œil ne peut distinguer aucune ligne. Vinci aurait dit-on inventé une nouvelle technique appelée « sfumato », qui métaphoriquement consiste à peindre avec des « fumées ». Il a ainsi inspiré bien de ses successeurs, notamment Titien (v. 1488-1576).
Comme je l’ai souvent suggéré, tes photos n’ont à mes yeux rien de documentaire ou de scientifique. Ce sont des visions, des tableaux, des objets de contemplation, faisant écho à une longue tradition picturale, y compris photographique.
En l’occurrence, la photo que tu partages ici avec nous se distingue de bien d’autres, y compris chez toi, du fait qu’on n’y distingue aucune zone de franche netteté : la mise au point est partout et nulle part. Tout y semble nébuleux et ramené sur un même plan, en l’absence notamment de profondeur. Encore ici, ce sont là deux caractéristiques de la peinture impressionniste et néo-impressionniste.
Tu persistes et tu signes à l’écart des chemins plus fréquentés, dans une relative solitude.
Comme je l’ai également souvent suggéré ici sur RP, la photographie est à mes yeux fondamentalement une technique qui se prête à différents usages, notamment en tant que moyen de représentation d’une réalité objective (approche documentaire) et en tant que moyen d’expression d’un regard subjectif (approche artistique), y compris d’ambiances, de résonnances et de consonances, comme bien des formes d’art.
Ta présence de longue date ici sur RP, Yves, contribue à la diversité des approches en photographie.
À chacune et chacun d’apprécier ou non ton travail selon ses goûts et préférences.
Pour ma part, j’embarque dans ton navire.
Mes excuses pour ce long monologue, sachant notamment que tu n’es pas un intellectuel ou théoricien et que tu te montres toujours bien économe de mots. Tu laisses parler tes images, ton cœur, ta sensibilité, comme bien d’authentiques peintres, photographes et artistes, bien que tu te définisses humblement comme un « artisan ».
Contrairement à ce que mes longs discours pourraient suggérer, je suis d’avis qu’une authentique œuvre d’art n’est jamais l’illustration ou la justification d’un discours. Les discours autour des œuvres d’art sont à mes yeux notamment comme l’expression de souvenirs de voyage, en l’occurrence un voyage à l’intérieur d’un espace pictural. La critique photo, c'est ça aussi, parmi d'autres choses y compris la critique technique.
Au plaisir de te voir et revoir ici, mon ami!
Cordialement et respectueusement,
François




Tu me sembles ici poursuivre ta « période bleue », relativement très récente au vu de la production que je connais de toi.
Un tel virage radical dans ta colorimétrie, traditionnellement chaude et terrienne, vers un monde aérien et glacial, me parle d’une spiritualisation grandissante dans le sens d’une dématérialisation.
Je note que ta tendance vers une dématérialisation ne date pas d’aujourd’hui. Elle me semble présente dès tes débuts en photographie. Tu me sembles en effet avoir toujours eu tendance à fondre tes sujets dans la lumière ambiante, à la manière des peintres impressionnistes. En cela, tu me sembles unique sur RP. Au-delà du sujet, de l’objet figuré, telle fleur ou telle plante par exemple, j’ai l’impression que c’est toujours et avant tout la lumière qui te fascine, cette lumière que t’a, il y a longtemps, révélée ta « lampe magique », ton sténopé, ta « boîte en bois ».
Un grand peintre du XIXe siècle, précurseur de l’Impressionnisme, William Turner (v. 1775-1851), aurait dit-on eu ce mot sur son lit de mort : « Le Soleil est Dieu ». Dans plusieurs de ses tableaux, les sujets tendent à se fondre dans la lumière. Ce faisant, Turner prolonge une longue tradition datant au moins de la Renaissance, par exemple avec la Joconde de Vinci (v. 1452-1519), un portrait où l’œil ne peut distinguer aucune ligne. Vinci aurait dit-on inventé une nouvelle technique appelée « sfumato », qui métaphoriquement consiste à peindre avec des « fumées ». Il a ainsi inspiré bien de ses successeurs, notamment Titien (v. 1488-1576).
Comme je l’ai souvent suggéré, tes photos n’ont à mes yeux rien de documentaire ou de scientifique. Ce sont des visions, des tableaux, des objets de contemplation, faisant écho à une longue tradition picturale, y compris photographique.
En l’occurrence, la photo que tu partages ici avec nous se distingue de bien d’autres, y compris chez toi, du fait qu’on n’y distingue aucune zone de franche netteté : la mise au point est partout et nulle part. Tout y semble nébuleux et ramené sur un même plan, en l’absence notamment de profondeur. Encore ici, ce sont là deux caractéristiques de la peinture impressionniste et néo-impressionniste.
Tu persistes et tu signes à l’écart des chemins plus fréquentés, dans une relative solitude.
Comme je l’ai également souvent suggéré ici sur RP, la photographie est à mes yeux fondamentalement une technique qui se prête à différents usages, notamment en tant que moyen de représentation d’une réalité objective (approche documentaire) et en tant que moyen d’expression d’un regard subjectif (approche artistique), y compris d’ambiances, de résonnances et de consonances, comme bien des formes d’art.
Ta présence de longue date ici sur RP, Yves, contribue à la diversité des approches en photographie.
À chacune et chacun d’apprécier ou non ton travail selon ses goûts et préférences.
Pour ma part, j’embarque dans ton navire.
Mes excuses pour ce long monologue, sachant notamment que tu n’es pas un intellectuel ou théoricien et que tu te montres toujours bien économe de mots. Tu laisses parler tes images, ton cœur, ta sensibilité, comme bien d’authentiques peintres, photographes et artistes, bien que tu te définisses humblement comme un « artisan ».
Contrairement à ce que mes longs discours pourraient suggérer, je suis d’avis qu’une authentique œuvre d’art n’est jamais l’illustration ou la justification d’un discours. Les discours autour des œuvres d’art sont à mes yeux notamment comme l’expression de souvenirs de voyage, en l’occurrence un voyage à l’intérieur d’un espace pictural. La critique photo, c'est ça aussi, parmi d'autres choses y compris la critique technique.
Au plaisir de te voir et revoir ici, mon ami!
Cordialement et respectueusement,
François




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Scaër a écrit :yannick a écrit : J'aime, c'est un vrai cyanotype ?
Par contre, cela me semble un peu à l'étroit dans ces cadres extérieurs et intérieurs qui en compliquent la lecture...
Merci de ton avis.
Il est vrai qu'un cyanotype ne se "déguste" vraiment qu'entre les doigts, quand on peut ressentir la rugosité du papier aquarelle et presque en sentir les effluves.
Passé au scanner, il perd un peu de ses attraits.
Il n’y a certes rien de comparable entre la version numérisée et le tête à tête avec le cyanotype original. Malgré tout sur l’écran on perçoit bien la texture et le grain de l’ouvrage ; mieux on ressent le travail à la main, l’artisanat ou l’art tout simplement.
Antan, les cyanotypes étaient beaucoup utilisés pour réaliser des portraits. Merci à vous, merci infiniment pour cet émouvant portrait de jonquille.
Toutes mes photos sont parties à la poubelle; c'est une avancée décisive.
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