Cathédrale de Meaux

[CNI]

Cathedrale de Meaux Reflexphoto.jpg

[Bib]

Beau N&B !
Intéressant de voir un détail d'une sculpture. On peut apprécier le talent des artistes. Pensons à tout le temps et à toute la motivation qu'il a fallu pour réaliser ce travail.
Merci pour le partage.

Comme toujours, je suis déçu de ne pas connaître la symbolique de chaque oeuvre que je découvre, pour l'apprécier davantage.
Au moins, j'ai trouvé cette description sommaire qui correspond, je crois, à la sculpture complète que tu nous montres en partie:
"Le monument de Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), évêque de Meaux de 1681 à 1704, par Ernest Henri Dubois (1863-1930), placé dans la cathédrale de Meaux en 1911."

[CNI]

Merci Bib pour ton commentaire!

C'est bien ça ! Il s'agit d'une partie du monument de Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), par Ernest Henri Dubois (1863-1930), placé dans la cathédrale Saint-Étienne de Meaux en 1911.

[miguelcervantes]

Merci pour cet intéressant partage, CNI

C’est la seconde fois que tu nous présentes ici un détail d’une sculpture. Tu me sembles être l’un des seuls à le faire ici sur RP. Et ce faisant, tu me sembles sortir de la photo purement documentaire pour témoigner d’un regard, le tien. C’est en quelque sorte une œuvre originale que tu produis ainsi.

Ton regard me semble bien témoigner de l’esprit de cette sculpture, issue de l’art académique, dominé par le « pathos", l’exacerbation du sentiment et du grandiose, la recherche du « sublime », voire une certaine grandiloquence. Ton cadrage en outre, axé sur une diagonale, me parle.

Le courant académique s’est manifesté et développé parallèlement au courant impressionniste. Les deux ont pendant plusieurs décennies fonctionné coude à coude, coude contre coude, en s’opposant radicalement l’un à l’autre, l’un étant l’exact contraire de l’autre, point par point.

Dans ce « combat », l’académisme a finalement été discrédité par la critique au profit de l’impressionnisme et de la modernité.

Depuis quelques décennies, la critique d’art tend à réhabiliter dans une certaine mesure l’académisme en tant que témoin de l’Histoire. Reste que des œuvres telles que celles d’Ernest Henri Dubois ne font toujours par le poids sur le marché de l’art par rapport aux œuvres impressionnistes.

Je crois noter que les œuvres de Dubois témoignent d’une excellente maîtrise technique et d’un authentique souci esthétique. D’où vient alors qu’elles sont relativement peu appréciées sur le marché de l’art aujourd’hui? Je dirais que c’est peut-être parce le marché de l’art, y compris les historiens de l’art, privilégient aujourd’hui les œuvres novatrices, témoignant d’un regard nouveau, pionnier, voire aventureux. Je ne vois aucune originalité dans les œuvres de Dubois, bien qu’admiratif de son savoir-faire.

Un critère majeur aux yeux des historiens et critiques d’art aujourd’hui me semble être la séminalité, c’est-à-dire la capacité d’une œuvre d’art d’inspirer les artistes et l’expression de regards nouveaux sur notre monde en métamorphose. Séminalité =semence. Semer un arbre qui produira des fruits. On pourrait parler aussi de « productivité ». L’arbre de Dubois me semble stérile, comme un fossile.

Ayant lu dans le passé lu plusieurs manuels contemporains d’histoire de l’art, je note que le nom de Dubois n’y figurait pas. C’est toi, CNI, qui me fait connaître ce sculpteur qui d’ailleurs a à son époque été lauréat de plusieurs prix et s’est mérité la Légion d’honneur.

Crois-le ou non, aujourd’hui n’importe qui en Occident, avec un revenu moyen, pourrait acquérir une œuvre de Dubois https://www.mutualart.com/Artist/Ernest ... 14AB7391C4, contrairement aux œuvres des artistes impressionnistes reconnus, qui sont hors de prix.

Si l’occasion se présente, je me porterai acquéreur, car j’apprécie le talent et la maîtrise de cet artiste, au-delà des normes contemporaines, notamment en tant que témoin d’une époque et d’une histoire.

Que sera l’avenir? Comment les œuvres de Dubois seront-elles jugées dans l’avenir? Selon quels critères? Que sera sera…

Pour ma part, j’apprécie toutes les œuvres d’art qui me parlent d’une manière ou d’une autre, y compris en l’occurrence celles d’Henri Ernest Dubois.

Je note enfin que tu es ici sur RP l’un des rares à s’interroger sur les œuvres d’art et sur le regard qu’on porte sur les œuvres d’art. J’apprécie.

Il y a sur RP un photographe de longue expérience qui a notamment proposé de soumettre des œuvres d’art à un regard : Denis Gadenne. Il vient de tenir une exposition témoignant de sa longue fréquentation de la photographie, depuis une soixante d’années : viewtopic.php?f=3&t=130852 J’adhère à cette démarche rare et originale qui bien sûr n’en est qu’une parmi d’autres.

J’aime la diversité des regards.

François

[CNI]

Merci beaucoup François pour ton très sympathique et très intéressant commentaire!

[Bib]

Merci pour cet intéressant partage, CNI

C’est la seconde fois que tu nous présentes ici un détail d’une sculpture. Tu me sembles être l’un des seuls à le faire ici sur RP. Et ce faisant, tu me sembles sortir de la photo purement documentaire pour témoigner d’un regard, le tien. C’est en quelque sorte une œuvre originale que tu produis ainsi.

Ton regard me semble bien témoigner de l’esprit de cette sculpture, issue de l’art académique, dominé par le « pathos", l’exacerbation du sentiment et du grandiose, la recherche du « sublime », voire une certaine grandiloquence. Ton cadrage en outre, axé sur une diagonale, me parle.

Le courant académique s’est manifesté et développé parallèlement au courant impressionniste. Les deux ont pendant plusieurs décennies fonctionné coude à coude, coude contre coude, en s’opposant radicalement l’un à l’autre, l’un étant l’exact contraire de l’autre, point par point.

Dans ce « combat », l’académisme a finalement été discrédité par la critique au profit de l’impressionnisme et de la modernité.

Depuis quelques décennies, la critique d’art tend à réhabiliter dans une certaine mesure l’académisme en tant que témoin de l’Histoire. Reste que des œuvres telles que celles d’Ernest Henri Dubois ne font toujours par le poids sur le marché de l’art par rapport aux œuvres impressionnistes.

Je crois noter que les œuvres de Dubois témoignent d’une excellente maîtrise technique et d’un authentique souci esthétique. D’où vient alors qu’elles sont relativement peu appréciées sur le marché de l’art aujourd’hui? Je dirais que c’est peut-être parce le marché de l’art, y compris les historiens de l’art, privilégient aujourd’hui les œuvres novatrices, témoignant d’un regard nouveau, pionnier, voire aventureux. Je ne vois aucune originalité dans les œuvres de Dubois, bien qu’admiratif de son savoir-faire.

Un critère majeur aux yeux des historiens et critiques d’art aujourd’hui me semble être la séminalité, c’est-à-dire la capacité d’une œuvre d’art d’inspirer les artistes et l’expression de regards nouveaux sur notre monde en métamorphose. Séminalité =semence. Semer un arbre qui produira des fruits. On pourrait parler aussi de « productivité ». L’arbre de Dubois me semble stérile, comme un fossile.

Ayant lu dans le passé lu plusieurs manuels contemporains d’histoire de l’art, je note que le nom de Dubois n’y figurait pas. C’est toi, CNI, qui me fait connaître ce sculpteur qui d’ailleurs a à son époque été lauréat de plusieurs prix et s’est mérité la Légion d’honneur.

Crois-le ou non, aujourd’hui n’importe qui en Occident, avec un revenu moyen, pourrait acquérir une œuvre de Dubois https://www.mutualart.com/Artist/Ernest ... 14AB7391C4, contrairement aux œuvres des artistes impressionnistes reconnus, qui sont hors de prix.

Si l’occasion se présente, je me porterai acquéreur, car j’apprécie le talent et la maîtrise de cet artiste, au-delà des normes contemporaines, notamment en tant que témoin d’une époque et d’une histoire.

Que sera l’avenir? Comment les œuvres de Dubois seront-elles jugées dans l’avenir? Selon quels critères? Que sera sera…

Pour ma part, j’apprécie toutes les œuvres d’art qui me parlent d’une manière ou d’une autre, y compris en l’occurrence celles d’Henri Ernest Dubois.

Je note enfin que tu es ici sur RP l’un des rares à s’interroger sur les œuvres d’art et sur le regard qu’on porte sur les œuvres d’art. J’apprécie.

Il y a sur RP un photographe de longue expérience qui a notamment proposé de soumettre des œuvres d’art à un regard : Denis Gadenne. Il vient de tenir une exposition témoignant de sa longue fréquentation de la photographie, depuis une soixante d’années : viewtopic.php?f=3&t=130852 J’adhère à cette démarche rare et originale qui bien sûr n’en est qu’une parmi d’autres.

J’aime la diversité des regards.

François

Très intéressant ton commentaire François sur l'histoire de l'art... comme toujours d'ailleurs !
Je te cite: " la critique d’art tend à réhabiliter dans une certaine mesure l’académisme en tant que témoin de l’Histoire. "
Quand je parle du symbolisme d'une oeuvre, c'est à l'histoire que je fais allusion. Je vois cette sculpture comme un livre qui raconte qui sont ces personnages et quels sont les rapports à faire avec cet évêque de Meaux de 1681 à 1704.


Aussi quand tu dis:
"tu me sembles sortir de la photo purement documentaire pour témoigner d’un regard, le tien. C’est en quelque sorte une œuvre originale que tu produis ainsi."

On peut se demander quel est l'intérêt de photographier une oeuvre d'art, on ne fait alors qu'une pauvre reproduction. Mais de la photographier en partie ou sous une lumière particulière, lui donne un nouveau sens parfois... si c'est bien fait !
Et là, on a quelque chose d'original.

[CNI]

Merci Bib pour ton commentaire!