Life on Mars ...

[revlan]

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[miguelcervantes]

En voilà une rarissime dans ta production que je connais, Thierry : il me semble y distinguer les traits d’un visage d’une personne réelle versus un mannequin ou une sculpture ou un spectre, par exemple.

Une exception notable me semble être ton « Aigle noir », une excellente photo que j’ai quand même eu du mal à déchiffrer. J’ai cru y voir un aigle entraperçu furtivement à travers une fenêtre. C’est sans doute ce que tu as voulu suggérer.

Comme dans bien de tes photos, je ne sais pas trop ce que je vois. Mais j’aime ton questionnement de notre regard.
D’une photo à l’autre, tu questionnes notre regard. J’aime

La personne que tu évoques ici me semble être le sujet tourmenté de la chanson « Life on Mars », de David Bowie. C’est à mon avis non pas une personne, mais un personnage, une vision d’un personnage dans une chanson.

Cette photo, comme bien d’autres tes tiennes, me parle d’exil et d’étrangeté, tout comme dans tes séries Spleen et Idéal, Les Illusions perdues, Les Paradis perdus et À la recherche du Lapin blanc.

Il me semble y avoir dans toutes tes photos et séries de photo un fil conducteur, un fil d’Ariane qui nous guide de l’ombre vers la lumière.

Voici les paroles de la chanson de Bowie :

It's a God-awful small affair
To the girl with the mousy hair
But her mummy is yelling, "No"
And her daddy has told her to go
But her friend is nowhere to be seen
Now she walks through her sunken dream
To the seat with the clearest view
And she's hooked to the silver screen
But the film is a saddening bore
For she's lived it ten times or more
She could spit in the eyes of fools
As they ask her to focus on
Sailors fighting in the dance hall
Oh man, look at those cavemen go
It's the freakiest show
Take a look at the lawman
Beating up the wrong guy
Oh man, wonder if he'll ever know
He's in the best selling show
Is there life on Mars?
It's on America's tortured brow
That Mickey Mouse has grown up a cow
Now the workers have struck for fame
'Cause Lennon's on sale again
See the mice in their million hordes
From Ibiza to the Norfolk Broads
Rule Britannia is out of bounds
To my mother, my dog, and clowns
But the film is a saddening bore
'Cause I wrote it ten times or more
It's about to be writ again
As I ask you to focus on
Sailors fighting in the dance hall
Oh man, look at those cavemen go
It's the freakiest show
Take a look at the lawman
Beating up the wrong guy
Oh man, wonder if he'll ever know
He's in the best selling show
Is there life on Mars.

--Life on Mars, David Bowie

François

[Scaër]

On croit d'abord à un regard humain, c'est ce qui fait la force de ce beau portrait (équin?).

[Dmargeur]

J'adore "tel quel" ! sans référence aucune

[Gadenne]

Cheval Corr.jpg

Moi aussi
et quelle compo sublime l'ovale de l'oeil du cheval dans celui de sa tète
et en regardant du plus près je me rend compte que tu n'est pas seul sur mars
dans le reflet de l'oeil je vois ou je crois voir un homme qui tiens par la main un enfant et qu'il en porte un autre que je devine grâce à la botte
Je rêve peut 'être

Cheval Corr.jpg

[Anakinphoto]

Portrait et traitement très original

[miguelcervantes]

Cheval Corr.jpgMoi aussi
et quelle compo sublime l'ovale de l'oeil du cheval dans celui de sa tète
et en regardant du plus près je me rend compte que tu n'est pas seul sur mars
dans le reflet de l'oeil je vois ou je crois voir un homme qui tiens par la main un enfant et qu'il en porte un autre que je devine grâce à la botte
Je rêve peut 'être

Cheval Corr.jpg

Merci, Denis.

Je n'avais pas vu qu'il s'agissait ici de l'oeil d'un cheval.

J'ai cru voir un visage humain Mais tel était peut-être ce que l'auteur a voulu suggéré.

J'ai été médusé.

François

[revlan]

Oui Denis le reflet a son importance dans ma photo.
Oui François il y a bien entendu une évocation du personnage de Life on Mars et de David Bowie dans le contexte de sa chanson.
À chacun de s’approprier son histoire et je ne m’étendrai pas plus à ce sujet …
Me série est en construction et je vous remercie pour vos avis et retours qui me sont précieux à cette fin.
Merci à tous ceux qui sont passés ici …

[Lulu]

c'est troublant , très troublant , pour moi space oddity et cette video de ce film incroyable que j'aime pas , je l'adore https://youtu.be/-oQO-kGU2lA

[miguelcervantes]

c'est troublant , très troublant , pour moi space oddity et cette video de ce film incroyable que j'aime pas , je l'adore https://youtu.be/-oQO-kGU2lA

+1

Nous avons encore aujourd’hui à explorer les profondeurs de l’espace et de l’âme humaine.

Les savants, les artistes et les poètes nous questionnent.

D’où venons-nous, que sommes-nous, où allons-nous? Tel est le titre du plus grand chef-d’œuvre du peintre Gauguin.

Il en va de même pour les mythes antiques dont les photos de Revlan me semblent souvent se faire l’écho.

Le titre de l’album de Bowie, Space Oddity, est une trouvaille qui convoque notre imaginaire. Il évoque tout autant le célèbre film de Stanley Kubrick que l’Odyssée d’Homère. Telle est la poésie.

Il me semble en aller de même pour les photos de Revlan qui me semblent évoquer les mythes d’Œdipe, d’Antigone et d’Orphée, et bien d'autres, ainsi que l’Odyssée d’Homère.

Revlan vient de tenir une exposition de ses œuvres sous le titre « Invitations au voyage » : viewtopic.php?f=3&t=129708 J’adhère. Je vous invite à lire ce fil et les intéressants commentaires qui y sont partagés.

Mais de quel voyage parlons-nous ici? Il me semble que ce n’est pas un voyage dans l’espace, ni le temps. C’est un voyage à l’intérieur de nous. Telle me semble être la poésie depuis ses origines dans les mythes les plus anciens, qui ont inspiré les tragédiens de la Grèce antique voilà plus de 2000 ans. L’espace géographique et le temps chronologique y sont en général abolis. Telle me semble être la poésie.

Il est vrai que certains poètes parlent de leur pays, comme Gilles Vigneault ici au Québec, mais quand ils le font il me semble que c’est, comme chez Vigneault, avec une ouverture sur l’universel et l’intemporel : https://www.youtube.com/watch?v=9AdDigOJeNA

Bravo Thierry et merci Lulu!

François

[Goliath]

J'ai loupé celle-la, magnifique.