LifeonMars.jpg
Life on Mars ...
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Comme souvent voire toujours, Thierry, tu nous proposes ici une image intrigante avec un titre non moins intrigant, ce qui me semble faire partie de ta signature en tant qu’artiste.
Pour ma part, quand je regarde tes photos, je ne prends jamais rien au premier degré.
Tu me sembles comme le Sphinx nous proposer des énigmes.
Il me semble important de savoir que tes photos se réfèrent souvent sinon toujours à des œuvres d’art : des romans, des poèmes, des films, des tableaux, des musiques… ce qu’on apprend par une longue fréquentation de ta production photographique, qui est à mes yeux d’une grande cohérence.
On se demandera ce que ta photo ici a à voir avec la « vie sur Mars ».
La réponse me semble tenir au fait que, comme toujours, ton titre renvoie à une œuvre d’art, en l’occurrence une chanson de David Bowie intitulée « Life on Mars » qui en fait ne parle pas de la vie sur Mars mais de la condition humaine.
Tes photos sont toujours pour moi des invitations au voyage et à l’aventure qui me parlent de l’imaginaire et de la condition humaine.
Tu es à mes yeux un artiste, un poète et un humaniste.
On a pu suggérer que tu fermais des portes. Je crois au contraire que tu ouvres des fenêtres.
Amitiés et respects,
François
Pour ma part, quand je regarde tes photos, je ne prends jamais rien au premier degré.
Tu me sembles comme le Sphinx nous proposer des énigmes.
Il me semble important de savoir que tes photos se réfèrent souvent sinon toujours à des œuvres d’art : des romans, des poèmes, des films, des tableaux, des musiques… ce qu’on apprend par une longue fréquentation de ta production photographique, qui est à mes yeux d’une grande cohérence.
On se demandera ce que ta photo ici a à voir avec la « vie sur Mars ».
La réponse me semble tenir au fait que, comme toujours, ton titre renvoie à une œuvre d’art, en l’occurrence une chanson de David Bowie intitulée « Life on Mars » qui en fait ne parle pas de la vie sur Mars mais de la condition humaine.
Tes photos sont toujours pour moi des invitations au voyage et à l’aventure qui me parlent de l’imaginaire et de la condition humaine.
Tu es à mes yeux un artiste, un poète et un humaniste.
On a pu suggérer que tu fermais des portes. Je crois au contraire que tu ouvres des fenêtres.
Amitiés et respects,
François
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Je rattacherais le titre de ta photo plutôt vers la série télé !
C'est le noir absolu dans ce puit : D'où viennent ces lueurs en forme de fenêtres, fantômes ou mirages . . .
Où est la réalité : au fond de ce puit ?
(Oui, j'ai adoré la série !)
C'est le noir absolu dans ce puit : D'où viennent ces lueurs en forme de fenêtres, fantômes ou mirages . . .
Où est la réalité : au fond de ce puit ?
(Oui, j'ai adoré la série !)
Tout est ART ?
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Je ne connaissais pas la série télévisée Life on Mars, mais le commentaire de Dmargeur m’incite à la visionner. Je suis client
Quant à l’inspiration de l’auteur pour le titre, je pense que Dmargeur a raison Car l’auteur s’inspire souvent de productions cinématographiques pour ses titres, entre bien d’autres sources artistiques.
Je note que le titre de la série télévisée s’inspire de la chanson de Bowie selon Wikipedia : https://en.wikipedia.org/wiki/Life_on_M ... _TV_series)
Dans l’ensemble, je vois dans cette photo de Revlan un prolongement ou une annexe de sa série des Paradis Perdus : un thème qui me semble récurrent chez lui : l’Exil, ce qui comprend un déplacement dans un autre monde, un monde étranger, d’où peut-être ce titre « Life on Mars ».
Bien des photos de Revlan, sinon toutes, me parlent de l’être humain comme d’un étranger dans l’Univers. C’est également ce qu’évoque pour moi le mythe biblique de l’expulsion du Paradis terrestre ainsi que certaines tragédies antiques dues à Sophocle, par exemple Antigone, sans parler des Fleurs du Mal, de Ch. Baudelaire.
Les photos de Revlan évoquent aussi pour moi entre autres le mythe d’Œdipe et celui d’Orphée ainsi que l’Odyssée d’Homère, voire même le mythe d’Icare.
L’œuvre de Revlan me semble essentiellement tragique. Or, la tragédie me semble aujourd’hui dans notre monde contemporain avoir cédé le pas au mélodrame, qui combine la tragédie et la comédie. Un grand précurseur me semble être William Shakespeare, dont le grand Balzac, entre autres, me semble être l’héritier.
Il me semble qu’aujourd’hui, dans notre monde artistique et médiatique contemporain, l’humour est partout. Les photos de Revlan, dans leur ensemble, me semblent échapper à cette tendance. Elles me semblent essentiellement s’inspirer de la tradition tragique qui elle-même fait écho à des récits très anciens tels que la Genèse et les pièces de Sophocle.
L’œuvre de Revlan me semble aussi être une Invitation au voyage, au sens d’une exploration des méandres de notre imaginaire.
Comme vous toutes et tous, sans doute, j’apprécie l’humour. Même Baudelaire l’appréciait dans toute la pénombre et la noirceur de ses Fleurs du Mal.
Dans le cas des photos de Revlan, je ne parlerais pas d’humour, mais sûrement d’un jeu.
L’esprit du jeu me semble avoir toujours été présent dans toutes les créations artistiques, y compris dans les Fleurs du mal de Baudelaire.
Mais le jeu, ce n’est pas nécessairement l’humour. Il peut être très sérieux, comme en témoigne notamment le très beau recueil de poésie de notre poète québécois, Hector de Saint-Denys Garneau, intitulé « Regards et jeux dans l’espace ». Je pense que Revlan pourra peut-être y trouver un ami, un confident, un écho à son cri :
« Ne me dérangez pas je suis profondément occupé
Un enfant est en train de bâtir un village
C'est une ville, un comté
Et qui sait
Tantôt l'univers.
Il joue.
Ces cubes de bois sont des maisons qu'il déplace et des châteaux
Cette planche fait signe d'un toit qui penche ça n'est pas mal à voir
Ce n'est pas peu de savoir où va tourner la route de cartes
Cela pourrait changer complètement le cours de la rivière
A cause du pont qui fait un si beau mirage dans l'eau du tapis
C'est facile d'avoir un grand arbre
Et de mettre au-dessous une montagne pour qu'il soit en haut.
Joie de jouer! paradis des libertés!
Et surtout n'allez pas mettre un pied dans la chambre
On ne sait jamais ce qui peut être dans ce coin
Et si vous n'allez pas écraser la plus chère des fleurs invisibles.
Voilà ma boîte à jouets
Pleine de mots pour faire de merveilleux enlacements
Les allier séparer marier,
Déroulements tantôt de danse
Et tout à l'heure le clair éclat du rire
Qu'on croyait perdu.
Une tendre chiquenaude
Et l'étoile
Qui se balançait sans prendre garde
Au bout d'un fil trop ténu de lumière
Tombe dans l'eau et fait des ronds.
De l'amour de la tendresse qui donc oserait en douter
Mais pas deux sous de respect pour l'ordre établi
Et la politesse et cette chère discipline
Une légèreté et des manières à scandaliser les grandes personnes.
Il vous arrange les mots comme si c'étaient de simples chansons
Et dans ses yeux on peut lire son espiègle plaisir
A voir que sous les mots il déplace toutes choses
Et qu'il en agit avec les montagnes
Comme s'il les possédait en propre.
Il met la chambre à l'envers et vraiment l'on ne s'y reconnaît plus.
Comme si c'était un plaisir de berner les gens.
Et pourtant dans son oeil gauche quand le droit rit
Une gravité de l'autre monde s'attache à la feuille d'un arbre
Comme si cela pouvait avoir une grande importance
Avait autant de poids dans sa balance
Que la guerre d'Éthiopie
Dans celle de l'Angleterre. »
-- Le Jeu, Hector de Saint-Denys Garneau, in Regards et Jeux dans l’Espace
François
Quant à l’inspiration de l’auteur pour le titre, je pense que Dmargeur a raison Car l’auteur s’inspire souvent de productions cinématographiques pour ses titres, entre bien d’autres sources artistiques.
Je note que le titre de la série télévisée s’inspire de la chanson de Bowie selon Wikipedia : https://en.wikipedia.org/wiki/Life_on_M ... _TV_series)
Dans l’ensemble, je vois dans cette photo de Revlan un prolongement ou une annexe de sa série des Paradis Perdus : un thème qui me semble récurrent chez lui : l’Exil, ce qui comprend un déplacement dans un autre monde, un monde étranger, d’où peut-être ce titre « Life on Mars ».
Bien des photos de Revlan, sinon toutes, me parlent de l’être humain comme d’un étranger dans l’Univers. C’est également ce qu’évoque pour moi le mythe biblique de l’expulsion du Paradis terrestre ainsi que certaines tragédies antiques dues à Sophocle, par exemple Antigone, sans parler des Fleurs du Mal, de Ch. Baudelaire.
Les photos de Revlan évoquent aussi pour moi entre autres le mythe d’Œdipe et celui d’Orphée ainsi que l’Odyssée d’Homère, voire même le mythe d’Icare.
L’œuvre de Revlan me semble essentiellement tragique. Or, la tragédie me semble aujourd’hui dans notre monde contemporain avoir cédé le pas au mélodrame, qui combine la tragédie et la comédie. Un grand précurseur me semble être William Shakespeare, dont le grand Balzac, entre autres, me semble être l’héritier.
Il me semble qu’aujourd’hui, dans notre monde artistique et médiatique contemporain, l’humour est partout. Les photos de Revlan, dans leur ensemble, me semblent échapper à cette tendance. Elles me semblent essentiellement s’inspirer de la tradition tragique qui elle-même fait écho à des récits très anciens tels que la Genèse et les pièces de Sophocle.
L’œuvre de Revlan me semble aussi être une Invitation au voyage, au sens d’une exploration des méandres de notre imaginaire.
Comme vous toutes et tous, sans doute, j’apprécie l’humour. Même Baudelaire l’appréciait dans toute la pénombre et la noirceur de ses Fleurs du Mal.
Dans le cas des photos de Revlan, je ne parlerais pas d’humour, mais sûrement d’un jeu.
L’esprit du jeu me semble avoir toujours été présent dans toutes les créations artistiques, y compris dans les Fleurs du mal de Baudelaire.
Mais le jeu, ce n’est pas nécessairement l’humour. Il peut être très sérieux, comme en témoigne notamment le très beau recueil de poésie de notre poète québécois, Hector de Saint-Denys Garneau, intitulé « Regards et jeux dans l’espace ». Je pense que Revlan pourra peut-être y trouver un ami, un confident, un écho à son cri :
« Ne me dérangez pas je suis profondément occupé
Un enfant est en train de bâtir un village
C'est une ville, un comté
Et qui sait
Tantôt l'univers.
Il joue.
Ces cubes de bois sont des maisons qu'il déplace et des châteaux
Cette planche fait signe d'un toit qui penche ça n'est pas mal à voir
Ce n'est pas peu de savoir où va tourner la route de cartes
Cela pourrait changer complètement le cours de la rivière
A cause du pont qui fait un si beau mirage dans l'eau du tapis
C'est facile d'avoir un grand arbre
Et de mettre au-dessous une montagne pour qu'il soit en haut.
Joie de jouer! paradis des libertés!
Et surtout n'allez pas mettre un pied dans la chambre
On ne sait jamais ce qui peut être dans ce coin
Et si vous n'allez pas écraser la plus chère des fleurs invisibles.
Voilà ma boîte à jouets
Pleine de mots pour faire de merveilleux enlacements
Les allier séparer marier,
Déroulements tantôt de danse
Et tout à l'heure le clair éclat du rire
Qu'on croyait perdu.
Une tendre chiquenaude
Et l'étoile
Qui se balançait sans prendre garde
Au bout d'un fil trop ténu de lumière
Tombe dans l'eau et fait des ronds.
De l'amour de la tendresse qui donc oserait en douter
Mais pas deux sous de respect pour l'ordre établi
Et la politesse et cette chère discipline
Une légèreté et des manières à scandaliser les grandes personnes.
Il vous arrange les mots comme si c'étaient de simples chansons
Et dans ses yeux on peut lire son espiègle plaisir
A voir que sous les mots il déplace toutes choses
Et qu'il en agit avec les montagnes
Comme s'il les possédait en propre.
Il met la chambre à l'envers et vraiment l'on ne s'y reconnaît plus.
Comme si c'était un plaisir de berner les gens.
Et pourtant dans son oeil gauche quand le droit rit
Une gravité de l'autre monde s'attache à la feuille d'un arbre
Comme si cela pouvait avoir une grande importance
Avait autant de poids dans sa balance
Que la guerre d'Éthiopie
Dans celle de l'Angleterre. »
-- Le Jeu, Hector de Saint-Denys Garneau, in Regards et Jeux dans l’Espace
François
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Très forte cette image, j'adore
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- Sheriff
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allez hop , je rajoute une référence récente : SILO ... pas loin de se buter quand même ...
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Je vois des barreaux !
lieu angoissant .
lieu angoissant .
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Lulu a écrit : allez hop , je rajoute une référence récente : SILO ... pas loin de se buter quand même ...
Une autre série télévisée que je ne connaissais pas et qui me semble a priori intéressante, voire pertinente dans le cas de la présente photo.
Je vois ici en effet quelque chose comme le fond d'un puits. Selon le proverbe, il y aurait là des vérités à découvrir.
Tu piques ma curiosité, Lulu!
François
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- Localisation : Gatineau (Québec)
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ALAINPHOTOCANON a écrit : Je vois des barreaux !
lieu angoissant .
+1
Je pense que les photos de Revlan, notamment celle-ci, sont en effet angoissantes notamment dans la mesure où elles me semblent s’inspirer entre autres des images du cinéma expressionniste allemand. C’est un peu le contraire de comédies et films réjouissants mettant en vedette par exemple Doris Day, un nom d’ailleurs évocateur du jour.
Revlan me semble parler de l’ombre et de la nuit, avec cependant toujours une ouverture sur la lumière.
Il me semble que l’ombre et la nuit sont en nous et qu’il importe de les évoquer dans les productions artistiques, comme les poètes et les imagiers l’ont fait de longue date du moins dans la tradition occidentale. Il s’agit alors de briser le silence pour sortir de la solitude et de l’isolement.
Comme je l’ai dit sur un autre fil récent, j’apprécie que des artistes, des photographes et des cinéastes continuent aujourd’hui à évoquer dans leurs œuvres l’ombre et la nuit de l’Holocauste par exemple, une "éclipse de Dieu", selon les mots d'Élie Wiesel, prix Nobel. Oui, c’est angoissant. Mais il faut le dire et surtout ne jamais l’oublier. Il y va de notre avenir et de notre humanité.
François
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Une image captivante, intrigante, déroutante et forte, j'adhère !
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Merci à ceux qui sont passés ici …
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Je suis une personne pas très éloquente et s' est pourquoi je dirais je kiffe se genre de photos ou le dark et la lumière se marie à merveille . Superbe
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Je suis une personne pas très éloquente et s' est pourquoi je dirais je kiffe se genre de photos ou le dark et la lumière se marie à merveille . Superbe
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Le mystère est au rendez-vous!
Très bien réalisé!
Très bien réalisé!
Photographier, c'est prendre le temps de regarder et voir autrement.
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