Les paradis perdus ...

[revlan]

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[miguelcervantes]

Magie! Sortilège! Envoûtement!

D’une photo à l’autre, je suis fasciné par ton sens de l’espace pictural et la grande qualité de tes images, Thierry

J’entre dans ton univers comme dans une profonde rêverie.

Ce qui m’impressionne en particulier, au-delà de ton approche sensible de l’ombre et de la lumière, c’est l’extrême cohérence de tes images, aussi bien individuellement que dans le cadre de séries, sans parler de tes titres poétiques qui me semblent faire partie intégrante de tes visions.

Un photographe professionnel ici sur RP, Denis Gadenne, a déjà souligné l’importance de « fermer l’image » de manière à en faire une espèce de microcosme. Voilà un art dans lequel tu excelles.

J’ai en outre le sentiment qui rien dans tes photos n’est jamais laissé au hasard. Pas de calculs, pas de formules, pas de règles ni de normes. Tout se joue au niveau de ton intuition sensible, artistique.

Tu aurais beau partager ici avec nous tes techniques, je suis d’avis que bien peu, sinon personne, parviendrait à t’égaler.

En ce qui me concerne, je me fie comme toi à mon ressenti au-delà de toutes les règles, de toutes les techniques et toutes les normes.

Voilà plus de dix ans que je connais et admire ton travail ici sur RP. Je n’ai jamais été déçu.

Tu postes aujourd’hui en Essais, mais tes photos sont toujours à mes yeux abouties dans la mesure où elles me semblent techniquement sans défauts et entièrement conformes à ta vision.

Tes photos sont et ont toujours été pour moi une source d’inspiration.

On pourra me reprocher mon enthousiasme. C’est un cri du cœur.

Je n’ai jamais vu ici sur RP, et rarement ailleurs, des photos comparables en leur genre.

C’est une vision unique que tu nous proposes, Thierry. On aime ou on n’aime pas. On peut aussi être interpellé sans savoir pourquoi.

Je suis d’avis que tu nous ouvres des fenêtres et élargis nos horizons.

Je ne chercherai pas à t’imiter, car c’est ton monde à toi.

Tes photos sont pour moi une invitation au voyage, à la rêverie et à l’aventure au sein des profondeurs de notre âme et de notre imaginaire. C’est cela que je retiens comme source d’inspiration.

Je vois notamment dans la présente photo un écho d’une œuvre littéraire très ancienne et séminale, L’Odyssée d’Homère : un monstre qui surgit des flots, des profondeurs de l’inconscient. D’autres y verront tout autre chose. Tu me sembles jouer sur la polysémie, c’est-à-dire la possibilité d’interpréter une image selon de multiples perspectives. J’adhère.

Une image, un tableau, une photo me semble être un objet de contemplation dans la mesure où il interpelle notre imaginaire, à la manière d’un poème. C’est à mon avis le cas de toutes tes photos.

À chacune et chacun de commenter ici photos selon leur ressenti et leur imaginaire.

C’est toujours un plaisir de lire ici sur RP les commentaires sur tes photos : échange de regards, de visions, de perspectives.

François

[revlan]

François c’est toujours un grand plaisir de te lire …
Merci à toi …

[VVDV.63]

Moi je vois un dimétrodon

[miguelcervantes]

Moi je vois un dimétrodon

Un fossile de dimétrodon.

Je vois ça moi aussi.

François

[Véronique]

Pourquoi "perdus" Si ce n'est l'évocation au poème et à la bible ?

Moi, j'y vois au contraire un sentier clair contrastant avec la noirceur de l'ensemble et menant vers une lumière merveilleuse, comme un paradis que l'on retrouve.

[Claudius]

Une habile construction d'image et les ganivelles de la dune deviennent monstres inquiétants ; voilà le spectateur entraîné dans une autre dimension .........

[miguelcervantes]

Pourquoi "perdus" Si ce n'est l'évocation au poème et à la bible ?

Moi, j'y vois au contraire un sentier clair contrastant avec la noirceur de l'ensemble et menant vers une lumière merveilleuse, comme un paradis que l'on retrouve.

Une question très pertinente à mon avis, Véronique

Je ne sais pas quel est ici le point de vue de l’auteur. Mais j’en ai une petite idée au vu de ce qu’il a déjà dit ici au sujet d’une de ses photos intitulée « Spleen et Idéal ». À un commentateur qui lui demandait où était l’Idéal, il a répondu : « Regarde par la fenêtre ».

Il y a à mon avis toujours une fenêtre ouverte dans les photos de Revlan, sous une forme ou une autre, une fenêtre ouverte sur l’imagination, le rêve, la beauté, la séduction, la création et la poésie.

Tout comme toi, Véronique, je crois que le Paradis n’est jamais perdu pour nous, car il demeure à tout le moins présent dans notre imaginaire, comme un rêve, un espoir. Et nos rêves, nos espoirs, peuvent changer le monde.

Revlan est à mes yeux un artiste talentueux, un poète, authentique, en lutte contre la mort. Et telle me semble être l’essence de la poésie et de l’Art, qui souvent s’exprime dans une petite musique de nuit :

https://www.youtube.com/watch?v=E8thtY-O7rQ

Lorsqu’un artiste, un poète, cesse de rêver, d’entrevoir la beauté du monde, il cesse de créer.
La beauté du monde me semble être en grande partie dans l’ouverture de notre regard et la puissance de notre imaginaire.

L’histoire du poète Rimbaud m’a attristé. Selon ses biographes, il a un jour renoncé à l’Art et à la poésie pour se consacrer au trafic d’armes. Exit.

Revlan persiste et signe. Ses photos sont toujours pour moi des échos d’une longue tradition poétique, à commencer peut-être par l’Odyssée d’Homère : une invitation au voyage, à l’aventure, au cœur de notre imaginaire.

« Heureux qui comme Ulysse… »

Merci à toi, Véronique

François

[Lulu]

Sans en faire de trop , j'aime beaucoup cette dorsale , autant j'aime le pour et le contre , là, je vois de plus en plus, une sorte d'adoration systémique ... c'est pas cool ni constructif, du coup, je m'éloigne un peu de tes propositions , il faut savoir donner dans la mesure ...

[Véronique]

Pourquoi "perdus" Si ce n'est l'évocation au poème et à la bible ?

Moi, j'y vois au contraire un sentier clair contrastant avec la noirceur de l'ensemble et menant vers une lumière merveilleuse, comme un paradis que l'on retrouve.

Une question très pertinente à mon avis, Véronique

Je ne sais pas quel est ici le point de vue de l’auteur. Mais j’en ai une petite idée au vu de ce qu’il a déjà dit ici au sujet d’une de ses photos intitulée « Spleen et Idéal ». À un commentateur qui lui demandait où était l’Idéal, il a répondu : « Regarde par la fenêtre ».

Il y a à mon avis toujours une fenêtre ouverte dans les photos de Revlan, sous une forme ou une autre, une fenêtre ouverte sur l’imagination, le rêve, la beauté, la séduction, la création et la poésie.

Tout comme toi, Véronique, je crois que le Paradis n’est jamais perdu pour nous, car il demeure à tout le moins présent dans notre imaginaire, comme un rêve, un espoir. Et nos rêves, nos espoirs, peuvent changer le monde.

Revlan est à mes yeux un artiste talentueux, un poète, authentique, en lutte contre la mort. Et telle me semble être l’essence de la poésie et de l’Art, qui souvent s’exprime dans une petite musique de nuit :

https://www.youtube.com/watch?v=E8thtY-O7rQ

Lorsqu’un artiste, un poète, cesse de rêver, d’entrevoir la beauté du monde, il cesse de créer.
La beauté du monde me semble être en grande partie dans l’ouverture de notre regard et la puissance de notre imaginaire.

L’histoire du poète Rimbaud m’a attristé. Selon ses biographes, il a un jour renoncé à l’Art et à la poésie pour se consacrer au trafic d’armes. Exit.

Revlan persiste et signe. Ses photos sont toujours pour moi des échos d’une longue tradition poétique, à commencer peut-être par l’Odyssée d’Homère : une invitation au voyage, à l’aventure, au cœur de notre imaginaire.

« Heureux qui comme Ulysse… »

Merci à toi, Véronique

François

Merci François !

[revlan]

Pourquoi "perdus" Si ce n'est l'évocation au poème et à la bible ?

Moi, j'y vois au contraire un sentier clair contrastant avec la noirceur de l'ensemble et menant vers une lumière merveilleuse, comme un paradis que l'on retrouve.

Pour répondre un peu à ta question Véronique je dirais que comme le chantait Christophe dans sa chanson éponyme "Les Paradis perdus" capture le désir et la mélancolie de quelqu'un qui regarde en arrière, cherchant à retrouver la magie de son existence autrefois glorieuse. Elle explore les thèmes de la jeunesse éphémère, du passage du temps et du désir de renouer avec les éléments perdus du bonheur et de la créativité.
En ce qui me concerne la perte d’un être cher …

Merci à tous ceux qui ont laissé leurs mots ici …

[miguelcervantes]

Pourquoi "perdus" Si ce n'est l'évocation au poème et à la bible ?

Moi, j'y vois au contraire un sentier clair contrastant avec la noirceur de l'ensemble et menant vers une lumière merveilleuse, comme un paradis que l'on retrouve.

Pour répondre un peu à ta question Véronique je dirais que comme le chantait Christophe dans sa chanson éponyme "Les Paradis perdus" capture le désir et la mélancolie de quelqu'un qui regarde en arrière, cherchant à retrouver la magie de son existence autrefois glorieuse. Elle explore les thèmes de la jeunesse éphémère, du passage du temps et du désir de renouer avec les éléments perdus du bonheur et de la créativité.
En ce qui me concerne la perte d’un être cher …

Merci à tous ceux qui ont laissé leurs mots ici …

J’aime cette réponse, Thierry

La perte d’un être cher entraîne en nous un sentiment de désolation.

Et il faut le dire, comme tous les poètes l’on fait dans le passé, mettons ici au Québec Alfred Desrochers avec ses élégies pour l’épouse en allée.

Le fait pour un poète d’exprimer ses sentiments en vers ou en images contribue à notre humanité et à l’authenticité de notre vécu, dans l’universelle intimité de nos consciences.

À travers tes images des Paradis perdu, je sens comme dans toutes tes photos une ouverture, une fenêtre.

Il n’y a pour le poète jamais de Paradis irrémédiablement perdu, car toujours subsiste en lui le rêve, un élan de l’âme, comme une fenêtre ouverte sur l’imagination et la beauté du monde :

Elévation

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins ;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !


Charles Baudelaire - Les Fleurs du mal

François