La terre, point aveugle

[bozart]

Si vous avez un avis, une réaction, n'hésitez pas !

[miguelcervantes]

Une photo intrigante autant par ce qu’elle montre ou laisse entrevoir que par son titre : « La terre, point aveugle. »

Je ne vois pas ici la terre en tant qu’élément, mais en tant « la Terre », une petite planète bleue face à son destin.

Ta photo me parle du réchauffement climatique qui, comme le feu, vient faire fondre les glaces et éclater les banquises. D’où peut-être ton titre énigmatique : « La terre, point aveugle ». Si tel est le cas, je dirais plutôt : « La Terre, point aveugle. »

François

[Siphone de Bonsoir]

Couleurs MAGNIFIQUES! J'en prendrai une douzaine, s'il-vous-plaît.

sb

[Gadenne]

Intrigant ta photo il me faut y retourner encore et encore pour essayer d'en saisir le message ?

[Claudius]

C'est chouette ça, ça interpelle. Bravo !

[Bib]

J'y vois du givre ou une prise aérienne sans parler de la mince ligne rouge... mais ce n'est pas important.
L'important c'est que c'est une image où on doit revenir pour lui donner un sens... ou pas.


Instinctivement, je te dirais que le format paysage serait un plus, ou que le format actuel restreint la lecture.
Chose certaine, c'est que plus on la regarde et plus elle plait!

Le titre... ce sera pour la prochaine fois!

[bozart]

Merci beaucoup pour vos réactions positives !

Concernant le cadrage, je n'ai pas beaucoup d'affinités avec le format paysage. Parfois j'essaie, mais je reviens souvent au vertical.
J'apprécie plus de faire des montages de formats les uns à côté des autres, sans pour autant que ça soit du panoramique car dans ce cas, je produis des formes plus aléatoires.

[miguelcervantes]

Merci beaucoup pour vos réactions positives !

Concernant le cadrage, je n'ai pas beaucoup d'affinités avec le format paysage. Parfois j'essaie, mais je reviens souvent au vertical.

J'apprécie plus de faire des montages de formats les uns à côté des autres, sans pour autant que ça soit du panoramique car dans ce cas, je produis des formes plus aléatoires.

Je te reviens encore ici sur Bachelard, mon ami.

Nous sommes toi et moi d’accord qu’il y a une critique à faire de Bachelard, une critique qui a été faite notamment par le philosophe Jacques Derrida.

Lorsque tu me dis ici que ton imaginaire a tendance à s’exprimer en images dans la verticalité, cela me suggère qu’il est attiré par le feu et par l’air, deux « éléments » qui tendent à s’élever contrairement à la terre et à l’eau dans sa forme liquide, versus les nuages par exemple qui sont de l’eau qui flotte dans le ciel.

Je ne suis pas scientifique. Je rêve, je me laisse entraîner dans une rêverie, comme Bachelard. Ce qu’il dit dans sa rêverie rejoint souvent la mienne.

J’ai tendance à croire qu’il y a un imaginaire vertical, l’imaginaire du feu et de l’air, ainsi qu’à l’opposé un imaginaire horizontal, l’imaginaire de la terre et de l’eau.
Je ne suis sûr de rien ici, Bozart. Et je ne peux rien démontrer.

Je m’exprime seulement selon mon ressenti et mon expérience vécue, au vu notamment de ma longue fréquentation des œuvres d’art.

Je crois aussi, tout comme toi, que l’imaginaire d’un poète authentique tend à transgresser tous les principes et toutes les normes selon ce que le peintre Kandinsky appelait la « nécessité intérieure ».

Je ne doute pas que certains poètes du feu et de l’air se soient parfois exprimés en images dans des formats horizontaux, ni l’inverse. Il y a des exemples. Mais cela me semble rare.

Comme tu me l’as déjà dit, tu cherches à dire l’énergie et le vivant. C’est là à mon avis notamment tout ce qui croît et monte vers le ciel, dans une ascension. C’est ce que, comme Bachelard, j’appelle le Feu et l’Air dans une perspective poétique et philosophique, au-delà de toute prétention scientifique.

Les rêveries de Bachelard entrent en résonnance avec mon imaginaire.

François

[Dmargeur]

La plaine est verdoyante et ce sillon blanc en plain milieux : bien mystérieux !
Il vient de se passer un phénomène inconnu très inquiétant et l'homme est en train de le mesurer avec un appareil relié à ce fin trait rouge.
C'est plutôt angoissant !

[bozart]

Merci François pour tes contributions : les écrits de Bachelard sont aux antipodes de ma pensée mais ne pas être du même avis que toi n'empêche nullement d'échanger.

Ici, plus qu'un élan vers le haut qu'évoquerait mon choix de format, je suis sur une construction où la géométrie des lignes donne deux mouvements différents : le centre qui semble fuir vers un horizon, s'éloigne dans une durée qui s'étire au loin, la ligne rouge traverse de façon rapide, surgie de nulle part, elle ne va nulle part mais ne s'attarde pas dans l'image.

Dmargeur : j'aime bien ton interprétation !

[miguelcervantes]

Merci François pour tes contributions : les écrits de Bachelard sont aux antipodes de ma pensée mais ne pas être du même avis que toi n'empêche nullement d'échanger.

Ici, plus qu'un élan vers le haut qu'évoquerait mon choix de format, je suis sur une construction où la géométrie des lignes donne deux mouvements différents : le centre qui semble fuir vers un horizon, s'éloigne dans une durée qui s'étire au loin, la ligne rouge traverse de façon rapide, surgie de nulle part, elle ne va nulle part mais ne s'attarde pas dans l'image.

Merci à toi, Bozart, pour ton accueil et tes retours.

J’apprécie mes échanges avec toi.

Tout comme toi, je me questionne sur la pertinence des méditations et rêveries de Bachelard.

Il est pour moi intéressant et enrichissant d’en discuter avec des artistes et amateurs d’art comme toi.

François