De profundis clamavi ...
Modérateur : Modérateurs
- revlan
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- miguelcervantes
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Une autre photo très intrigante, signée Revlan.
C’est presque une abstraction, un jeu sur la lumière et l’ombre.
L’intérêt d’une photo me semble être souvent, mais pas toujours, dans son pouvoir d’évocation.
Le titre a-t-il une importance? Je le crois, car il oriente notre regard selon la vision de l’auteur, son ressenti à l’égard de sa photo.
C’est à ma connaissance la première fois ici sur RP qu’une photo s’intitule « De profundis clamavi ».
Ces mots, tirés de la Bible, m’ont toujours interpellé, comme bien d’autres extraits de la Bible, bien que je ne sois adepte d’aucune religion.
Bien des auteurs, notamment athées, ont reconnu la poésie des textes de la Bible. Et le grand Shakespeare s’en est notamment inspiré, comme bien d’autres poètes.
Pourquoi citer la Bible en latin? Je dirais que c’est pour témoigner d’une histoire et aussi pour proposer une énigme et inviter à une exploration.
« De profundis clamavi » signifie « Des profondeurs, je crie ». Tel me semble être l’origine de bien des œuvres d’art, y compris les tragédies antiques, notamment l’Antigone de Sophocle (plus de 2000 ans avant nous). Créer des œuvres d’art, c’est souvent exprimer un cri des profondeurs :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Cri
Revlan, comme je l’ai déjà dit, me semble être un maître de l’énigme. Ses photos toujours me semblent inviter à une exploration, un questionnement, tout comme les œuvres du dramaturge russe Anton Tchekhov et bien d’autres.
Tout comme Tchekhov, je suis d’avis qu’une œuvre d’art vaut en général plus par la question qu’elle pose que par la réponse qu’elle apporte.
François

C’est presque une abstraction, un jeu sur la lumière et l’ombre.
L’intérêt d’une photo me semble être souvent, mais pas toujours, dans son pouvoir d’évocation.
Le titre a-t-il une importance? Je le crois, car il oriente notre regard selon la vision de l’auteur, son ressenti à l’égard de sa photo.
C’est à ma connaissance la première fois ici sur RP qu’une photo s’intitule « De profundis clamavi ».
Ces mots, tirés de la Bible, m’ont toujours interpellé, comme bien d’autres extraits de la Bible, bien que je ne sois adepte d’aucune religion.
Bien des auteurs, notamment athées, ont reconnu la poésie des textes de la Bible. Et le grand Shakespeare s’en est notamment inspiré, comme bien d’autres poètes.
Pourquoi citer la Bible en latin? Je dirais que c’est pour témoigner d’une histoire et aussi pour proposer une énigme et inviter à une exploration.
« De profundis clamavi » signifie « Des profondeurs, je crie ». Tel me semble être l’origine de bien des œuvres d’art, y compris les tragédies antiques, notamment l’Antigone de Sophocle (plus de 2000 ans avant nous). Créer des œuvres d’art, c’est souvent exprimer un cri des profondeurs :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Cri
Revlan, comme je l’ai déjà dit, me semble être un maître de l’énigme. Ses photos toujours me semblent inviter à une exploration, un questionnement, tout comme les œuvres du dramaturge russe Anton Tchekhov et bien d’autres.
Tout comme Tchekhov, je suis d’avis qu’une œuvre d’art vaut en général plus par la question qu’elle pose que par la réponse qu’elle apporte.
François



- Lulu
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l'escalier, toujours cet escalier, une obsession, c'est un peu ton monde, l'escalier ... et toujours ou souvent pris du haut ... d'une manière la plus glauque qu'il soit , la plus triste possible, toujours une ambiance de rêve, de cauchemars , de mal de vivre , un songe en noir et blanc , je ne comprend pas , mais je vois une certaine cohérence dans ta tristesse , qui s'exprime à chaque photo que tu nous présente .
- Goliath
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J'ai déjà cité sur une de tes photos: [i]l'art ne propose pas, il interroge.
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La photographie c'est la poésie, elle suggère.
- miguelcervantes
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Goliath a écrit : J'ai déjà cité sur une de tes photos: [i]l'art ne propose pas, il interroge.
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+1
Je vois dans les photos de Revlan non pas seulement de la tristesse, mais aussi et peut-être surtout un jeu, une expérience ludique et esthétique. L’une de ses séries, à mon avis presque emblématique, s’intitule « Spleen et Idéal ». Un jour, un commentateur lui a dit : « Où est l’idéal? ». Il a répondu : « Regarde par la fenêtre ».
Et que dire aussi de sa série « À la recherche du Lapin Blanc »? N’est-ce pas là une ouverture sur le merveilleux?
Revlan, c’est à mes yeux ici sur RP le maître de l’énigme. i.e. de la question sans réponse.
François



- Gadenne
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Pour moi plus simplement "C'est impresionnant"
ton univers nous interpelle c'est sur
Lulu bravo .
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CliClaqueux ordinaire
http://gadenne.net
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- ALAINPHOTOCANON
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L'escalier qui ressemble a une planche inclinée dans un endroit lugubre qui va servir a se débarrasser d'un encombrant qu'il soit de la matière que vous voulez et disparaitra a jamais dans l'immensité des océans . 

- revlan
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Lulu a écrit :l'escalier, toujours cet escalier, une obsession, c'est un peu ton monde, l'escalier ... et toujours ou souvent pris du haut ... d'une manière la plus glauque qu'il soit , la plus triste possible, toujours une ambiance de rêve, de cauchemars , de mal de vivre , un songe en noir et blanc , je ne comprend pas , mais je vois une certaine cohérence dans ta tristesse , qui s'exprime à chaque photo que tu nous présente .
C’est tout à fait ça Lulu et ce mal de vivre Baudelaire l’appelle le spleen …
J’ai effectivement une série intitulée Spleen et Idéal d’une douzaine de photos en ce sens …
D’ailleurs le titre de cette photo ici est en référence au poème éponyme de Baudelaire qui fait partie du recueil des fleurs du mal…
Merci à ceux qui sont venus ici …
- miguelcervantes
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Si j’en avais le talent, un jour j’écrirais un livre sur l’œuvre de Revlan/Nerval, non pas un panégyrique mais une analyse critique, thématique et plastique. Je suis fasciné par la cohérence, l’esthétique et le pouvoir expressif de la production de cet auteur.
Ici, le thème de l’escalier, qui revient très souvent chez Revlan.
L’escalier de Revlan ne me semble jamais être un « Stairway to Heaven ». Il me semble toujours évoquer une descente dans l’Hadès, les profondeurs, le Royaume des Ombres, l’inconscient freudien.
J’oserais suggérer que Revlan, c’est le musicien Orphée, qui entreprend une plongée dans les ténèbres, le Royaume des ombres et des morts, dans l’espoir d’en ramener sa bien-aimée Eurydice.
Les antiques mythes grecs, interprétés par les antiques tragédiens grecs, tels Eschyle ou Sophocle, m’interpellent. J’y vois un authentique questionnement sur ce que nous sommes en tant qu’êtres humains.
Les antiques tragédies grecques me semblent être au fondement de notre imaginaire occidental, tout comme les antiques épopées d’Homère, encore plus anciennes : l’Iliade et l’Odyssée. J’en entends les échos dans les millénaires qui ont suivi.
« D’où venons-nous? Que sommes-nous? Où allons-nous? » Tel est le titre du plus grand chef-d’œuvre du peintre moderne Paul Gauguin (1848-1903). Ces questions se sont posées à travers l’histoire et se posent encore aujourd’hui.
« Car enfin qu'est ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout, infiniment éloigné de comprendre les extrêmes. » -- Blaise Pascal (1623-1662)
François

Ici, le thème de l’escalier, qui revient très souvent chez Revlan.
L’escalier de Revlan ne me semble jamais être un « Stairway to Heaven ». Il me semble toujours évoquer une descente dans l’Hadès, les profondeurs, le Royaume des Ombres, l’inconscient freudien.
J’oserais suggérer que Revlan, c’est le musicien Orphée, qui entreprend une plongée dans les ténèbres, le Royaume des ombres et des morts, dans l’espoir d’en ramener sa bien-aimée Eurydice.
Les antiques mythes grecs, interprétés par les antiques tragédiens grecs, tels Eschyle ou Sophocle, m’interpellent. J’y vois un authentique questionnement sur ce que nous sommes en tant qu’êtres humains.
Les antiques tragédies grecques me semblent être au fondement de notre imaginaire occidental, tout comme les antiques épopées d’Homère, encore plus anciennes : l’Iliade et l’Odyssée. J’en entends les échos dans les millénaires qui ont suivi.
« D’où venons-nous? Que sommes-nous? Où allons-nous? » Tel est le titre du plus grand chef-d’œuvre du peintre moderne Paul Gauguin (1848-1903). Ces questions se sont posées à travers l’histoire et se posent encore aujourd’hui.
« Car enfin qu'est ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout, infiniment éloigné de comprendre les extrêmes. » -- Blaise Pascal (1623-1662)
François



- chacha
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François et les autres se sont exprimés - je n'ai rien à rajouter - j'explore comme vous tous -



La photographie est une écriture... Il faut se sentir libre et crier ce que l'on ressent ( Jean Dieuzaide)
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