CNI a écrit : ça me faisait plaisir de la partager.
C’est un plaisir que je partage avec toi, CNI
J’aime voir ici sur RP des photos audacieuses qui, comme celle-ci, interrogent et transgressent les horizons, et ce faisant invitent à une réflexion.
Cette photo que tu nous présentes ici me parle d’un présent très actuel, d’une personne qui dans la rue avance les oreilles bouchées et un air un peu renfrogné, voir hostile. Caractère?
La rue était naguère un espace de rencontre où des regards se croisaient, y compris des sourires.
Aujourd’hui, quand je me promène au centre-ville d’Ottawa, par exemple, je vois des regards qui se fuient. Les sourires franchissent rarement le seuil de l’intimité.
De plus en plus, faute d’avoir le regard, l’écoute et l’attention des humains dans la rue, je dialogue avec des chiens. Je leur parle. Je leur dis « bonjour ». C’est ainsi que parfois j’ouvre un créneau pour un échange avec leurs maîtres.
Ta photo me semble éloquente dans la mesure où elle parle du silence.
Un sourire suffit parfois à briser le mur du silence.
Quand je parle à un chien dans la rue, que je lui dis bonjour, il arrive que son maître me sourie en retour. Je lui demande alors le nom de son chien. Le plus souvent, il est tout heureux de répondre à ma question.
Aujourd’hui, je connais notamment Pouki, Millie et Chiko. Leurs maîtres maintenant me saluent et me sourient quand je les rencontre dans la rue.
J’aurais tendance à dire qu’aujourd’hui, dans la rue, les chiens sont des diplomates et des ambassadeurs, catalyseurs d’échanges productifs entre les êtres humains
François
