Caractère

[CNI]

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[Goliath]

Idée intéressante, peut-être en N&B?

[miguelcervantes]

Voilà une photo qui, dès le départ, me plaît par son audace, CNI

Depuis l’adoption de lois sur le droit à l’image, les portraits de rue sur le vif ont pratiquement disparu sur RP. Avant il y en avait, notamment les miens, comme en témoigne ma galerie sur RP.

J’ai cessé de faire des portraits de rue sur le vif parce que ça devenait très intimidant, voire dangereux. L’ami Jabiru, par exemple, m’a raconté qu’il avait été poursuivi dans la rue par un itinérant armé d’un tesson de bouteille. J’ai baissé les bras. Fini les Cartier-Bresson, fini les Doisneau. La rue, du moins ici en Occident, n’est plus un espace libre pour les photographes. Nous sommes à l’ère de la rue sans visages.

Les archives, dans les musées, témoignent d’une autre époque :

cartier-bresson-titi.jpg (19.51 Kio) Consulté 81 fois

https://www.amazon.ca/Henri-Cartier-Bre ... FH3FG?th=1

Je salue ton courage

La suggestion d’un NB par l’ami Goliath, ci-dessus, me semble une voie à explorer.

François

[Claudius]

Une démarche créative (bravo !) qui emmène le spectateur dans l'atmosphère urbaine. On ressent la pression ou le stress. Une belle recherche qui mérite bien un

[CNI]

Merci pour vos commentaires! Ca n'est pas une photo extraordinaire, mais ça me faisait plaisir de la partager.

[miguelcervantes]

ça me faisait plaisir de la partager.

C’est un plaisir que je partage avec toi, CNI

J’aime voir ici sur RP des photos audacieuses qui, comme celle-ci, interrogent et transgressent les horizons, et ce faisant invitent à une réflexion.

Cette photo que tu nous présentes ici me parle d’un présent très actuel, d’une personne qui dans la rue avance les oreilles bouchées et un air un peu renfrogné, voir hostile. Caractère?

La rue était naguère un espace de rencontre où des regards se croisaient, y compris des sourires.

Aujourd’hui, quand je me promène au centre-ville d’Ottawa, par exemple, je vois des regards qui se fuient. Les sourires franchissent rarement le seuil de l’intimité.

De plus en plus, faute d’avoir le regard, l’écoute et l’attention des humains dans la rue, je dialogue avec des chiens. Je leur parle. Je leur dis « bonjour ». C’est ainsi que parfois j’ouvre un créneau pour un échange avec leurs maîtres.

Ta photo me semble éloquente dans la mesure où elle parle du silence.

Un sourire suffit parfois à briser le mur du silence.

Quand je parle à un chien dans la rue, que je lui dis bonjour, il arrive que son maître me sourie en retour. Je lui demande alors le nom de son chien. Le plus souvent, il est tout heureux de répondre à ma question.

Aujourd’hui, je connais notamment Pouki, Millie et Chiko. Leurs maîtres maintenant me saluent et me sourient quand je les rencontre dans la rue.

J’aurais tendance à dire qu’aujourd’hui, dans la rue, les chiens sont des diplomates et des ambassadeurs, catalyseurs d’échanges productifs entre les êtres humains

François

[CNI]

Tu as raison François, nous faisons tous l'expérience de cette solitude. Et plus nous perdons l'habitude d'établir un lien avec ceux que nous ne connaissons pas, par une parole ou un sourire, plus nous perdons l'habitude de l'autre et moins nous en sommes capable.

[Haudus]

C'est très parlant cette photo de rue,
il y aurait beaucoup à dire (je laisse cela à notre ami François ).

[CNI]

Merci Haudus pour ton message !