Papixel a écrit : Bonjour et merci pour vos impressions! La seconde semble effectivement instaurer un dialogue entre les deux protagonistes: la Vierge avec son air assez sévère et le Diablotin rigolard. C'est bien ce qui m'a accroché au départ de mon observation de la scène. Le choix du cadrage et des paramètres qui s'en est suivi a été vraiment dicté par mon matériel et l'endroit d'où la PDV est faite ce qui m'a obligé à faire une coupe sur la croix du haut de la tour (hors champ) et à ruser autant que je le pouvais pour garder un peu de netteté eu égard à la grande PDC.
Sur le redressement, merci François pour ton coup d'oeil: ci-joint un correctif des verticales qui me semble mieux!
Merci Jedfou pour ton commentaire: il est vrai que la première PDV était beaucoup plus "confortable" à réaliser et que je n'ai eu qu'un petit travail de PT pour recadrer légèrement et ajuster un poil la perspective.

Merci pour ton sympathique retour sur les commentaires, Papixel. J’apprécie.
Ta Deux a ma préférence justement parce que contrairement à ta Une, elle inclut un contexte qui raconte une histoire intrigante. Dialogue? Je dirais « trialogue » : le diablotin sombre, la Croix chrétienne et la statue mariale dorée.
Ton diablotin me rappelle les « gargouilles », d’étranges créatures infernales qui ornent de nombreux édifices anciens ici dans l’Occident chrétien.
Je pense que ces sculptures avaient pour vocation de conjurer les démons en les apprivoisant, en les soumettant à l’ordre d’une architecture.
Les démons ont à mon avis traditionnellement été associés au chaos. Les représenter dans le cadre d’une architecture cohérente, c’est en quelque sorte les enfermer dans une cage, les conjurer, les exorciser.
Je note que dans les rituels d’exorcisme, l’exorciste demande souvent au démon de s’identifier. Quel est ton nom? C’est une question piège. Lorsque le démon répond qu’il a plusieurs noms, comme c’est le cas dans certains récits des Évangiles par exemple, il est permis de mettre en doute son existence en tant que personne, voire en tant que réalité.
Que des puissances du mal existent en nous, êtres humains, je n’en doute pas.
Je pense que les figurations de diablotins dans l’architecture chrétienne occidentale ont pour seul but de conjurer les puissances du mal qui nous habitent en les dépeignant sous des formes hideuses et grotesques soumises à l’empire de l’ordre.
Les gargouilles et diablotins ont toujours été à ma connaissance des figurations très marginales dans l’histoire de l’architecture occidentale.
Y a-il ici en Occident une seule architecture chrétienne qui soit dominée par des images de démons? Je n’en connais aucune. Pourquoi?
Je dirais que c’est parce que l’architecture, notamment l’architecture chrétienne, manifeste en soi un souci d’ordre s’opposant au chaos.
Y a-t-il des exceptions?
Je n’en connais aucune.
François
