Tu te lances à l’eau, Aude. Tu oses. Je ne peux qu’approuver ta démarche, en l’occurrence poétique
J’aime ce que ton image suggère : une plongée dans un tout petit espace d’eau qui est un reflet du ciel, une ouverture, une fenêtre
Ça me rappelle la traversée du miroir par Alice dans le conte de Lewis Caroll.
J’ai tendance à croire qu’en tant qu’êtres humains, il n’y a pour nous d’accessible que des images, des « phénomènes ».
« La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
II est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens. »
Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal
Comme d’autres ici j’aime l’idée dans ta photo
À mon avis, il serait préférable qu’une telle image soit intemporelle, c’est-à-dire en l’absence de toute référence à une quelconque réalité historique et objective, à un quelconque instant. Car le plongeon auquel tu nous invites, Aude, est un plongeon dans notre imaginaire, au-delà de l’espace et du temps.
J’aime l’idée et le message de ta photo

Au-delà de tous les soucis techniques, esthétiques ou photographiques, elle m’invite en effet à une plongée, une exploration, une aventure.
François
