Je ne m’y connais pas du tout en voitures, Alain. Carglass m’était jusqu’à présent inconnu. Au vu des informations, je comprends ton humour ici.
Mais ta photo me parle d’autre chose, d’une épave, d’une carcasse abandonnée dans la nature. Je n’ai jamais vu ça ici au Québec. Mais j’en ai vu des images ailleurs, notamment dans ton pays, la France.
Il me semble qu’ici au Québec, nous avons une espèce de compulsion du nettoyage de l’environnement, pas nécessairement dans un souci écologique mais dans un souci prétendument esthétique : « les vieilles carcasses de voitures qui traînent dans la nature, c’est pas joli. Il faut faire le ménage. » Je questionne ça. Une vieille voiture « échouée » dans la nature, c’est à mes yeux comme un témoin, un vestige d’une autre époque, comme dans un musée en plein air où les objets se dégradent avec le temps.
Je pense que dans un souci écologique, nous avons comme on dit bien d’autres chats à fouetter. Non pas se soucier des apparences, mais agir en fonction des causes.
Je songe entre autres à l’usage d’herbicides destructifs dans le but d’avoir chez soi une pelouse bien verte et unie comme sur un terrain de golf. C’est une aberration. J’aime les pissenlits, les trèfles roses et tous les bataillons de petites fleurs qui viennent chaque année me dire bonjour devant chez moi et sur les pelouses de mes voisins. C’est beau
Quant à une vieille carcasse de voiture échouée dans la Nature, c’est la moindre de mes préoccupations.
De fait, je note que de plus en plus des gens ont tendance à exposer devant leurs maisons des vestiges de vieilles bicyclettes souvent munies de paniers fleuris : une invitation au voyage.
Francois
