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Psyché
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Rebonjour, Martin.
Cette dernière photo évoque pour moi une forêt qui brûle dans la nuit : une dépossession.
Une vision un peu infernale qui encore une fois me rappelle l’enfer de Jérôme Bosch, dont voici un détail :
Ton titre, Psyché, me dit que l’Enfer est dans notre esprit, notre cerveau, notre crâne. C’est ce que je crois.
L’Enfer, c’est l’absence d’amour et de joie, entre autres la perte de l’être aimé.
Tout comme Dmargeur, je crois que ta photo précédente évoque, sans doute inconsciemment, une blessure au crâne, une blessure de l’âme. C’est mon ressenti, notamment au vu de ce que je sais de ton inspiration.
L’ensemble des photos que j’ai vues de toi jusqu’à maintenant me rappellent, tout comme la production de Revlan/Nerval, l’esprit des Fleurs du Mal, de Baudelaire. Elles me parlent entre autres du Paradis Perdu, de la Nausée sartrienne, de la Nuit mystique et de la création artistique comme une lutte contre la mort.
L’évocation en art de tels sujets me semble peu susceptible de rallier la majorité. Je crois que les amateurs de photo en grande majorité préfèrent des images apaisantes et/ou réjouissantes. La Nuit de l’âme, évoquée notamment par Baudelaire et Jean de la Croix, est omniprésente mais impopulaire.
Tes photos ont pour moi une grande valeur artistique, tout comme les Fleurs du Mal et bien des œuvres de Shakespeare par exemple, dans la mesure où elles donnent une voix, une expression, voire une éventuelle issue, à des états d’âme et des questionnements universels : « Pourquoi m’as-tu abandonné? » Telle est la Nuit de l’âme.
L’évocation de l’abandon, de la blessure, de l’isolement et du néant, la Nuit de l’âme, me semble avoir sa place en art dans la mesure où une œuvre d’art témoigne entre autres d’un vécu humain universel, aussi bien dans la poésie et la littérature que dans les œuvres visuelles.
Tes photos sont pour moi artistiques et enrichissantes. Elles ont, tout comme les Fleurs du Mal, un aspect ludique : un jeu avec la mort et contre la mort dans un face-à- face. Tel est mon ressenti.
Élévation (Ch. Baudelaire) :
Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées ;
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides,
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins ;
Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
– Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !
François
Cette dernière photo évoque pour moi une forêt qui brûle dans la nuit : une dépossession.
Une vision un peu infernale qui encore une fois me rappelle l’enfer de Jérôme Bosch, dont voici un détail :
Ton titre, Psyché, me dit que l’Enfer est dans notre esprit, notre cerveau, notre crâne. C’est ce que je crois.
L’Enfer, c’est l’absence d’amour et de joie, entre autres la perte de l’être aimé.
Tout comme Dmargeur, je crois que ta photo précédente évoque, sans doute inconsciemment, une blessure au crâne, une blessure de l’âme. C’est mon ressenti, notamment au vu de ce que je sais de ton inspiration.
L’ensemble des photos que j’ai vues de toi jusqu’à maintenant me rappellent, tout comme la production de Revlan/Nerval, l’esprit des Fleurs du Mal, de Baudelaire. Elles me parlent entre autres du Paradis Perdu, de la Nausée sartrienne, de la Nuit mystique et de la création artistique comme une lutte contre la mort.
L’évocation en art de tels sujets me semble peu susceptible de rallier la majorité. Je crois que les amateurs de photo en grande majorité préfèrent des images apaisantes et/ou réjouissantes. La Nuit de l’âme, évoquée notamment par Baudelaire et Jean de la Croix, est omniprésente mais impopulaire.
Tes photos ont pour moi une grande valeur artistique, tout comme les Fleurs du Mal et bien des œuvres de Shakespeare par exemple, dans la mesure où elles donnent une voix, une expression, voire une éventuelle issue, à des états d’âme et des questionnements universels : « Pourquoi m’as-tu abandonné? » Telle est la Nuit de l’âme.
L’évocation de l’abandon, de la blessure, de l’isolement et du néant, la Nuit de l’âme, me semble avoir sa place en art dans la mesure où une œuvre d’art témoigne entre autres d’un vécu humain universel, aussi bien dans la poésie et la littérature que dans les œuvres visuelles.
Tes photos sont pour moi artistiques et enrichissantes. Elles ont, tout comme les Fleurs du Mal, un aspect ludique : un jeu avec la mort et contre la mort dans un face-à- face. Tel est mon ressenti.
Élévation (Ch. Baudelaire) :
Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées ;
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides,
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins ;
Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
– Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !
François
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Merci François, je suis flatté
Oui tout se passe dans nos esprits, pour le meilleur et pour le pire, je suis attiré par ça, c'est plus fort que moi, mais je montre/m'exprime jamais directement, comme je dis toujours,
je dois faire des tours et des détours, je suis incapable d'inventer de A à z il me faut un support sur lequel je peux façonner, ce support est le réel qui nous entoure, et à partir de là
il y a une alchimie qui opère. C'est comme une écriture automatique sauf que c'est une écriture d'image, même si parfois j'écris un texte surgit de nul part, mais ça c'est une autre histoire, mais qui est de la même matrice que mes images.
Oui tout se passe dans nos esprits, pour le meilleur et pour le pire, je suis attiré par ça, c'est plus fort que moi, mais je montre/m'exprime jamais directement, comme je dis toujours,
je dois faire des tours et des détours, je suis incapable d'inventer de A à z il me faut un support sur lequel je peux façonner, ce support est le réel qui nous entoure, et à partir de là
il y a une alchimie qui opère. C'est comme une écriture automatique sauf que c'est une écriture d'image, même si parfois j'écris un texte surgit de nul part, mais ça c'est une autre histoire, mais qui est de la même matrice que mes images.
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Martin D a écrit : Merci François, je suis flatté
Oui tout se passe dans nos esprits, pour le meilleur et pour le pire, je suis attiré par ça, c'est plus fort que moi, mais je montre/m'exprime jamais directement, comme je dis toujours,
je dois faire des tours et des détours, je suis incapable d'inventer de A à z il me faut un support sur lequel je peux façonner, ce support est le réel qui nous entoure, et à partir de là
il y a une alchimie qui opère. C'est comme une écriture automatique sauf que c'est une écriture d'image, même si parfois j'écris un texte surgit de nul part, mais ça c'est une autre histoire, mais qui est de la même matrice que mes images.
J’adhère à ton approche, Martin.
L’œuvre d’art pour moi vise non pas à décrire, ni à expliquer, mais seulement à évoquer, évoquer non pas ce que l’on sait, mais ce que l’on sent : une ouverture.
Un support concret? Une image de départ? Oui! Même Mondrian, dans ses plus austères abstractions, est parti de ça.
Quant à la photo documentaire, c’est bien différent.
François
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Si je reste "calé" sur la série, je dirais que cette très belle Psyché restera mystérieuse; j'aime ce qui pourrait (ou pas ! ) en être une sorte de conclusion.
Tout est ART ?
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Dmargeur a écrit : j'aime ce qui pourrait (ou pas ! ) en être une sorte de conclusion.
Intéressant commentaire, André
J’ai l’impression qu’une série d’œuvres d’art visuelles statiques, comme ici, à moins d’être une bande dessinée, ne peut pas avoir de conclusion.
Je vois dans de telles séries comme des microcosmes, des facettes d’un univers, où l’on est invité à voyager sans point de départ ni destination. Je dirais que la dernière image de la série vaut pour autant qu’elle invite à un retour sur la première. Comme un circuit sans fin.
Ce n’est que mon opinion. Je ne sais pas ce qu’en pense Martin.
François
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Dmargeur a écrit : Si je reste "calé" sur la série, je dirais que cette très belle Psyché restera mystérieuse; j'aime ce qui pourrait (ou pas ! ) en être une sorte de conclusion.
miguelcervantes a écrit :Dmargeur a écrit : j'aime ce qui pourrait (ou pas ! ) en être une sorte de conclusion.
Intéressant commentaire, André
J’ai l’impression qu’une série d’œuvres d’art visuelles statiques, comme ici, à moins d’être une bande dessinée, ne peut pas avoir de conclusion.
Je vois dans de telles séries comme des microcosmes, des facettes d’un univers, où l’on est invité à voyager sans point de départ ni destination. Je dirais que la dernière image de la série vaut pour autant qu’elle invite à un retour sur la première. Comme un circuit sans fin.
Ce n’est que mon opinion. Je ne sais pas ce qu’en pense Martin.
François
Je ne conçois pas d'image de fin de série, un ordre dans une expo oui, alors oui il y en a forcément une fin, même si dans mes séries il y a pas de cheminement obligatoire,
elles racontent pas vraiment d'histoires. C'est plus un cheminement ponctué ici et là d'impressions fugaces, à ce titre mes séries sont plus des collections sur un sujet dans lequel
je place une trame de vie.
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