Merci à vous deux, Marco et Alain, pour vos aimables et intéressants commentaires et appréciations.
Je ne suis pas fan des collages photographiques. Je préfère les portraits qui témoignent de la réalité plutôt que ceux qui relèvent de la fiction ou de l’invention. Ici, c’est une rare exception. À toute règle, dit-on, il y a des exceptions.
Ce qui a retenu mon attention dans ce collage, c’est le « rendu fantômatique» du personnage, évoqué par Alain ci-dessus. Je ne sais pas d’où cela vient, car il s’agit ici d’une ancienne photo dont je n’ai pas gardé les fichiers de traitement.
Ayant rouvert ce vieux fichier après au moins une dizaine d’années de dormance, j’ai constaté que le personnage ressemblait, par le traitement, à la Mona Lisa, qui à mes yeux est un fantôme dans la mesure où elle semble constituée de vapeurs selon la technique du sfumato, inventée dit-on par Vinci.
Sans la Mona Lisa, sans Vinci, il se peut qu’il n’y ait jamais eu de Vermeer. Vermeer est à mon avis un héritier de Vinci.
Qui était Vermeer? L’histoire de l’Art nous en dit peu à son sujet. Nous ne connaissons de lui qu’une trentaine de tableaux, presque tous des chefs-d’œuvre, longtemps demeurés dans l’ombre. Ce n’est qu’au XIXe siècle, sous l’influence du critique d’art Thoré-Burger, qu’ils ont été mis en lumière.
Je me représente Vermeer comme un humble quidam, doué d’un extraordinaire talent artistique, qui marche dans les rues de Delft sous l’ombre d’un capuchon. Qui était-il? Comment a-t-il découvert les secrets de sa lumière? Les critiques d’art me semblent encore aujourd’hui s’interroger à ce sujet.
François
