petit_gg a écrit :Ah si : un projecteur tungstène de qui cramouille l'extrème S/E .

Tu n'as pas lu le titre, GG : "Et au bout la lumière!" Faudrait-il préciser Et au bout la lumière "qui cramouille"?

Je te taquine. Et je taquine aussi l'auteur
Pour tout dire, je m'interroge. Il arrive en effet que l'auteur d'une photo cherche à faire passer un défaut ou une incertitude pour une caractéristique essentielle de l'image en en faisant le titre ou sujet de l'image. Ben quoi, je l'ai déjà fait! Mea culpa

Mais est-ce bien le cas ici?
A première vue, l'intérêt de cette belle photo n'est pas dans son titre, ni dans la lumière au bout du tunnel (que certains commentateurs aimeraient supprimer carrément). Il est dans la géométrie, la construction dynamique, le graphisme, l'opposition d'un arrière-plan tout en surface avec un premier plan en profondeur. Mais ce n'est pas tout! Il y a aussi ces mystérieuses bouteilles brunâtres sans nom, sans identité, qui pour moi sont comme un réel mis à nu. Tous les produits de notre technologique société ont une identité, une fausse apparence d'individualité, une étiquette le plus souvent tapageuse, clamant l'originalité ou autre vertus uniques du produit, alors que de plus en plus tous l'uniformité règne. Le commerce vend du pseudo-unique, de "l'identité". C'est ce jeu que pour moi dévoilent ces bouteilles nues soigneusement rangées, toutes semblables, étrange cargaison d'un problématique navire.
En définitive, la lumière cramée de droite a pour moi sa place dans l'image, d'un point de vue esthétique et symbolique, mais surtout pas en tant que lumière au bout du tunnel. J'y verrai plutôt l'iceberg sur lequel s'est échoué le Titanic

C'est le reflet cramé dans le coin gauche qui me semble de trop.
François
