Un jour ordinaire

[Amotz Cohen-Paz]

Il y a quelques jours, dans le couloir de la station de métro Odéon à Paris, une main se pose sur mon épaule par derrière. Je me retourne, et deux jeunes gens souriants et sympathiques me tendent un portefeuille. Mon portefeuille !

« On t’a volé juste sous nos yeux, et on a arraché le portefeuille des mains du pickpocket », m'ont-ils raconté…
Merci !

(Le portefeuille et son contenu sont intacts)

IMG_7137_BD copie.jpg

[marc-laboutique]

Une image qui ne me parle pas, qui en plus me semble assez bruitée .

[Bib]

Le regard de la femme porte à interprétation. On peut y trouver une histoire, mais pas celle que tu racontes nécessairement.
Le n&b insiste sur ce qu'il se passe, pas sur l'environnement. C'est un bon choix.
Une scène de vie.

[Olivier34]

J'aime bien le regard de cette femme , juste dommage ce bras en avant plan

[revlan]

Le regard singulier voire inquiet d’une femme dans un environnement quotidien stressant, oppressant et comme tu le dis ordinaire in fine …
J’aime …

[miguelcervantes]

Au départ, j’aime la photo de rue sur le vif, une rareté de nos jours

J’aime aussi la petite histoire qui accompagne ta photo , qui comme le dit BIB ci-dessus n'est pas nécessairement celle que raconte ta photo.

J’apprécie enfin ton choix d’un NB pour cette image

Je pense que cette photo aurait avantage à faire partie d’une série.

François

[Olivier1733]

Sympa mais ca ne me parle pas ................surement ton histoire qui ne correspond pas

[Amotz Cohen-Paz]

Merci à tous pour vos réactions.
Le lien entre le texte et la photo est celui du temps et du lieu.
Je l’ai prise dans la même station de métro, quelques minutes après que mon portefeuille m’a été rendu, quand j’ai compris que j’avais une histoire — mais pas d’image...

[miguelcervantes]

Je l’ai prise dans la même station de métro, quelques minutes après que mon portefeuille m’a été rendu, quand j’ai compris que j’avais une histoire — mais pas d’image...

Et voilà!

Une image sans histoire, c'est comme une histoire sans image.

C'est ici une histoire illustrée après coup en l'absence d'un témoignage des faits. Nous avons une idée des lieux, mais rien qui témoigne de l'événement, i.e. le vol du portefeuille.

J'aime ici l'histoire et j'aime aussi un peu la photo en tant que NB et une rare photo prise sur le vif dans endroit public et montrant un visage. C'est rare aujourd'hui.

Ce qui me questionne, comme bien d'autres, c'est le décalage entre l'histoire, i.e. l'évènement, et la photo.

Je m'interroge à ce sujet.

C'est à mon avis une bonne question que tu nous poses ici.

François

[Amotz Cohen-Paz]

Ce qui me questionne, comme bien d'autres, c'est le décalage entre l'histoire, i.e. l'évènement, et la photo.

Je m'interroge à ce sujet.

C'est à mon avis une bonne question que tu nous poses ici.

François

Oui, je sais, mais c'était plus fort que moi...

[ALAINPHOTOCANON]

Le regard de la femme porte à interprétation. On peut y trouver une histoire, mais pas celle que tu racontes nécessairement.
Le n&b insiste sur ce qu'il se passe, pas sur l'environnement. C'est un bon choix.
Une scène de vie.

dès que tu sors ton appareil on te repère et ça j'aime pas !

[miguelcervantes]

dès que tu sors ton appareil on te repère et ça j'aime pas !

+1

Oh que tu as bien dit Alain

En tant que photographe de rue, j’aime, j’aimerais être le petit oiseau sur la branche.

Mais il se trouve que de plus en plus, notamment au vu des nouvelles lois sur le droit à l’image, c’est de plus en plus problématique.

Dès que tu sors aujourd’hui ton « gros machin » en public, tu attires tous les regards, des regards souvent condamnateurs. Tu es alors "hors scène" voire "ob-scène".

Je m’ennuie des Cartier-Bresson et des Doisneau, par exemple, qui dans leurs photos souvent mais pas toujours témoignent de réels instants de vie dans l’espace public.

Pour ma part, je me suis initialement intéressé à la photographie en tant que portraitiste de rue non autorisé, dans l’esprit des Cartier-Bresson ou Doisneau, comme en témoigne ma galerie sur RP.

Aujourd’hui, au vu des nouvelles lois sur le droit à l’image, je baisse les bras et je cherche vainement à me réorienter vers d’autres approches de la photographie.

Je t’avoue, Alain, qu’aujourd’hui, me promener dans la rue avec mon « gros machin », c’est extrêmement inconfortable pour moi. Je suis notamment alors soumis à des interrogatoires en règle aussi bien de la part des policiers que des passants.

L’une des dernières fois où j’ai pris des photos sur le vif dans la rue avec mon « gros machin », des policiers sont venus me voir et m’ont obligé à effacer mes photos sous prétexte que je n’avais pas le droit de photographier des policiers dans l’exercice de leurs fonctions.

Reste qu’aujourd’hui nous sommes toujours en mesure de faire sans problème de la photo de rue non autorisée avec de « petits machins », discrets, tels que non appareils cellulaires. J’y songe. Mais alors là la qualité technique de telles photos pourrait ne pas correspondre aux exigences de RP. Il se pourrait aussi que RP s’oppose à la diffusion de telles photos non autorisées, en vertu des lois sur le droit à l’image.

Avec l’âge mes amies et amis, je suis de moins en moins audacieux et aventureux. De plus en plus, comme les Vieux de Brel, j’ai tendance à vivre au son de la « pendule qui ronronne au salon » : https://www.youtube.com/watch?v=jDh9UeoIOjA

François

[ambiorix]

Le regard singulier voire inquiet d’une femme dans un environnement quotidien stressant, oppressant et comme tu le dis ordinaire in fine …
J’aime …

+1, dommage pour le bras mais que faire? C'est une photo prise sur le vif

[Amotz Cohen-Paz]

Merci pour vos remarques, c’est vrais que les photos de rue, sur le vif, sont plus faciles sur le téléphone.

[Amotz Cohen-Paz]

Merci pour vos remarques, c’est vrais que les photos de rue, sur le vif, sont plus faciles sur le téléphone.