ReflexPhoto

Un peu de pierre, un peu de bois patinés par les années...

Belle composition sobre d'un endroit bien tranquille, semble-t-il.
J'aime bien le N&B pas trop contrasté.
Bravo !

Un sujet pour moi rare et très intéressant. Je n’ai pas souvenir d’avoir vu de telles demeures dans mon environnement au Québec.

Je pense que cette photo aurait avantage à être accompagnée d’un court texte indiquant où et quand ce cliché a été réalisé et fournissant si possible quelques renseignements sur l’âge de cette maison, sa construction et son histoire.

Contrairement au Canada et au Québec, ces pays issus du Nouveau Monde, l’Europe, comme d’autres parties du monde, s’enracinent dans un passé très lointain.

En l’occurrence, j’ai l’impression de voir ici dans cette photo une construction du Moyen-âge, une « survivance », comme un fantôme. Que de telles constructions demeurent aujourd’hui habitées, vivantes, c’est un sujet d’émerveillement pour moi.

La devise du Québec est « Je me souviens ». Or, il me semble que nous avons ici moins le souci qu’ailleurs de préserver les témoins matériels de notre passé, de les garder vivants.

À titre anecdotique et humoristique, un jour dans un quizz à la radio on a demandé à une concurrente quelle était la devise du Québec. Elle a répondu : « Oh, je ne m’en souviens pas! »

Régulièrement, dans nos journaux du Québec, j’entends parler d’anciennes demeures patrimoniales qui ne trouvent plus d’occupants et finissent par disparaître à l’horizon, parfois sous les coups de béliers, parfois suite à des incendies.

Vrai que certaines de ces constructions sont parfois, heureusement, transformées en musées ou autres établissements culturels. Mais il me semble bien rare qu’elles perdurent dans le temps en tant qu’espaces de vie au quotidien, comme cela me semble être le cas de la maison illustrée ici dans ta photo.

Il y aurait long à dire sur la construction de cette maison, son architecture et son histoire. Elle me semble avoir un aspect artisanal, comme si elle avait été construite à la manière d’un bricolage à partir de matières brutes trouvées sur le sol même, en l’absence de tout ingénieur, architecte ou entrepreneur, comme souvent au Moyen-âge ou dans des temps très anciens ou originels. Je note en particulier que les pierres ne sont pas taillées. Elles sont à peine dégrossies. Aucune n’est identique à aucune autre. On est ici bien loin par exemple du Château de Versailles, voire même des antiques pyramides d’Égypte.

Cette construction, cette demeure, dans son environnement naturel et végétal, me semble en quelque sorte avoir « poussé là », comme une plante. J’en conclus qu’il s’agit là de l’ouvrage d’une personne enracinée dans le sol, un paysan, un artisan, un bricoleur.

Je suis d’avis qu’il y a aujourd’hui intérêt à préserver à l’authentique de telles constructions du passé, et même de les habiter au quotidien. Voilà qui toutefois est bien difficile, car les occupants de telles habitations sont aujourd’hui soucieux d’avoir accès aux commodités de la vie moderne : le confort, l’eau courante, l’électricité, l’isolement thermique, etc .

Loin de moi le souci de ramener les pendules à l’heure du passé. Mais je crois que le fait de préserver à l’authentique des maisons patrimoniales, et de les habiter au quotidien, est un beau projet et une belle aventure.

Pour le reste, l’aspect esthétique et technique de cette photo me semble ici secondaire.

J’apprécie son intérêt documentaire, lequel a mon avis gagnerait à l’ajout de quelques mots sur le temps et l’espace : C’est quoi? C’est quand? C’est où? Que savons de cette maison et de son histoire?

Comme toujours, je suis d’avis que la photographie est une technique qui se prête à différents usages, notamment documentaires, esthétiques ou artistiques.

La photographie, dans tous ses usages et toutes ses dimensions, est à mes yeux toujours et essentiellement une fenêtre ouverte, un espace d’exploration et de découverte, une invitation au voyage.

Ta photo m’interroge et m’interpelle, Papixel. Elle ouvre une fenêtre dans ma maison, ici au Québec.

D’où mon bien long commentaire ici sur ce fil.

François

Un N&B agréable pour cette compo

Bel endroit bien mis en valeur par ce n&b

Un bien joli noir et blanc, Pour cette jolie composition.

le cadre est un choix.............pas le mien
Mais la photo yeahhhhhh cadrage , traitement je kiffe comme disent les d'jeunes

à tous pour vos passages et vos appréciations. J'aime bien les vieux cailloux et les bois abîmés par les intempéries et je suis heureux que ce petit travail vous plaise.

miguelcervantes a écrit : Un sujet pour moi rare et très intéressant. Je n’ai pas souvenir d’avoir vu de telles demeures dans mon environnement au Québec.

Je pense que cette photo aurait avantage à être accompagnée d’un court texte indiquant où et quand ce cliché a été réalisé et fournissant si possible quelques renseignements sur l’âge de cette maison, sa construction et son histoire.

En l’occurrence, j’ai l’impression de voir ici dans cette photo une construction du Moyen-âge, une « survivance », comme un fantôme. Que de telles constructions demeurent aujourd’hui habitées, vivantes, c’est un sujet d’émerveillement pour moi.

Vrai que certaines de ces constructions sont parfois, heureusement, transformées en musées ou autres établissements culturels. Mais il me semble bien rare qu’elles perdurent dans le temps en tant qu’espaces de vie au quotidien, comme cela me semble être le cas de la maison illustrée ici dans ta photo.

Je suis d’avis qu’il y a aujourd’hui intérêt à préserver à l’authentique de telles constructions du passé, et même de les habiter au quotidien. Voilà qui toutefois est bien difficile, car les occupants de telles habitations sont aujourd’hui soucieux d’avoir accès aux commodités de la vie moderne : le confort, l’eau courante, l’électricité, l’isolement thermique, etc .

Loin de moi le souci de ramener les pendules à l’heure du passé. Mais je crois que le fait de préserver à l’authentique des maisons patrimoniales, et de les habiter au quotidien, est un beau projet et une belle aventure.

Ta photo m’interroge et m’interpelle, Papixel. Elle ouvre une fenêtre dans ma maison, ici au Québec.

D’où mon bien long commentaire ici sur ce fil.

François

Merci François pour ton intérêt particulier pour le sujet sur lequel je peux te donner, bien volontiers , les quelques précisions qui suivent.

Nous sommes ici dans l'ancienne chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez située dans le parc naturel régional du Pilat aux abords de Lyon et de Saint-Etienne.

Ce monastère a été fondé en 1281 par Béatrix de la Tour du Pin, veuve de Guillaume de Roussillon, disparu en Terre Sainte à Saint-Jean-d'Acre en juin 1277. Souhaitant honorer sa mémoire, elle se rapproche de l’ordre des Chartreux. Aux XIIe et XIIIe siècles, la famille de La Tour du Pin est d’ores et déjà bienfaitrice ou à l’origine de nombreux monastères chartreux dans cette région. Celui de Sainte-Croix-en -Jarez accueillera régulièrement jusqu'à une trentaine de moines.

Pendant la Révolution française, les chartreux doivent quitter monastère de Sainte-Croix. En effet, l’Assemblée législative édicte le 18 août 1792 un décret portant sur la dissolution des congrégations religieuses: les moines encore présents à Sainte-Croix doivent alors se disperser et les biens du monastère sont réquisitionnés par l’État.

L’inventaire des biens du monastère permet d’avoir un aperçu des biens aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la chartreuse, la veille de son abandon: par exemple, la bibliothèque du monastère comprenait environ 1 800 volumes.

Allotis, la plupart des éléments sont vendus au titre des biens nationaux. Ce sont principalement des familles d’artisans et d'agriculteurs des environs qui rachètent les quarante quatre lots que constitue l’ancienne chartreuse. Certains venant y vivre, le lieu change de vocation et se transforme peu à peu en village.

C'est toujours le cas aujourd'hui où Sainte-Croix-en-Jarez qui fait partie de la Métropole de Saint-Etienne (42) est aussi repris dans la liste des plus beaux villages de France. C'est un lieu touristique agréable dont le patrimoine historique est très bien mis en valeur.

L'ensemble architectural est réparti entre deux cours intérieures (cour des pères et cour des frères) ainsi que des zones communes (réfectoire...). La façade que je vous présente donne sur l'une de ces cours dont tous les logements (anciennes cellules ou anciens ermitages) sont aujourd'hui occupés par des familles; une école est également implantée sur place.

Pour le photographe, le lieu est toujours source de nouvelles découvertes qui nous font remonter le temps; j'avais déjà posté, il y a quelques temps, une photo intitulée "treizième siècle garanti" prise sur place.

Ci-dessous le lien vers le site officiel:
https://www.chartreuse-saintecroixenjarez.com/

Au plaisir de te lire.

Papixel

Papixel a écrit : à tous pour vos passages et vos appréciations. J'aime bien les vieux cailloux et les bois abîmés par les intempéries et je suis heureux que ce petit travail vous plaise.

miguelcervantes a écrit : Un sujet pour moi rare et très intéressant. Je n’ai pas souvenir d’avoir vu de telles demeures dans mon environnement au Québec.

Je pense que cette photo aurait avantage à être accompagnée d’un court texte indiquant où et quand ce cliché a été réalisé et fournissant si possible quelques renseignements sur l’âge de cette maison, sa construction et son histoire.

En l’occurrence, j’ai l’impression de voir ici dans cette photo une construction du Moyen-âge, une « survivance », comme un fantôme. Que de telles constructions demeurent aujourd’hui habitées, vivantes, c’est un sujet d’émerveillement pour moi.

Vrai que certaines de ces constructions sont parfois, heureusement, transformées en musées ou autres établissements culturels. Mais il me semble bien rare qu’elles perdurent dans le temps en tant qu’espaces de vie au quotidien, comme cela me semble être le cas de la maison illustrée ici dans ta photo.

Je suis d’avis qu’il y a aujourd’hui intérêt à préserver à l’authentique de telles constructions du passé, et même de les habiter au quotidien. Voilà qui toutefois est bien difficile, car les occupants de telles habitations sont aujourd’hui soucieux d’avoir accès aux commodités de la vie moderne : le confort, l’eau courante, l’électricité, l’isolement thermique, etc .

Loin de moi le souci de ramener les pendules à l’heure du passé. Mais je crois que le fait de préserver à l’authentique des maisons patrimoniales, et de les habiter au quotidien, est un beau projet et une belle aventure.

Ta photo m’interroge et m’interpelle, Papixel. Elle ouvre une fenêtre dans ma maison, ici au Québec.

D’où mon bien long commentaire ici sur ce fil.

François

Merci François pour ton intérêt particulier pour le sujet sur lequel je peux te donner, bien volontiers , les quelques précisions qui suivent.

Nous sommes ici dans l'ancienne chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez située dans le parc naturel régional du Pilat aux abords de Lyon et de Saint-Etienne.

Ce monastère a été fondé en 1281 par Béatrix de la Tour du Pin, veuve de Guillaume de Roussillon, disparu en Terre Sainte à Saint-Jean-d'Acre en juin 1277. Souhaitant honorer sa mémoire, elle se rapproche de l’ordre des Chartreux. Aux XIIe et XIIIe siècles, la famille de La Tour du Pin est d’ores et déjà bienfaitrice ou à l’origine de nombreux monastères chartreux dans cette région. Celui de Sainte-Croix-en -Jarez accueillera régulièrement jusqu'à une trentaine de moines.

Pendant la Révolution française, les chartreux doivent quitter monastère de Sainte-Croix. En effet, l’Assemblée législative édicte le 18 août 1792 un décret portant sur la dissolution des congrégations religieuses: les moines encore présents à Sainte-Croix doivent alors se disperser et les biens du monastère sont réquisitionnés par l’État.

L’inventaire des biens du monastère permet d’avoir un aperçu des biens aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la chartreuse, la veille de son abandon: par exemple, la bibliothèque du monastère comprenait environ 1 800 volumes.

Allotis, la plupart des éléments sont vendus au titre des biens nationaux. Ce sont principalement des familles d’artisans et d'agriculteurs des environs qui rachètent les quarante quatre lots que constitue l’ancienne chartreuse. Certains venant y vivre, le lieu change de vocation et se transforme peu à peu en village.

C'est toujours le cas aujourd'hui où Sainte-Croix-en-Jarez qui fait partie de la Métropole de Saint-Etienne (42) est aussi repris dans la liste des plus beaux villages de France. C'est un lieu touristique agréable dont le patrimoine historique est très bien mis en valeur.

L'ensemble architectural est réparti entre deux cours intérieures (cour des pères et cour des frères) ainsi que des zones communes (réfectoire...). La façade que je vous présente donne sur l'une de ces cours dont tous les logements (anciennes cellules ou anciens ermitages) sont aujourd'hui occupés par des familles; une école est également implantée sur place.

Pour le photographe, le lieu est toujours source de nouvelles découvertes qui nous font remonter le temps; j'avais déjà posté, il y a quelques temps, une photo intitulée "treizième siècle garanti" prise sur place.

Ci-dessous le lien vers le site officiel:
https://www.chartreuse-saintecroixenjarez.com/

Au plaisir de te lire.

Papixel

Quelle bonne et belle réponse documentée à ma question, Papixel!

La photo, mon ami, c’est bien des choses.

Dans toutes ses dimensions, c’est toujours pour moi un espace de découverte.

Tes commentaires ici me semblent bien compléter ton image

Merci

J’aime

François

Une belle ancienne façade , bon NB