Coïncidence

[Amotz Cohen-Paz]

A87A0014_BD.jpg (436.66 Kio) Consulté 196 fois

[spri9]

Deux aplats blancs (des pieds de poupée surement) déséquilibre le premier plan et la présence du véhicule enlève à mon avis pas mal de poésie à ce cliché . Une autre zone surex du coté des phares vient également distraire la lecture ... Bon, voici mon ressenti coté technique et il est tout à fait possible que, pour le reste, ma sensibilité ne soit pas du tout perméable à ta démarche .

[Bib]

Une photo qui me rend triste, qui rappelle le choix ou le triste destin.
Pourquoi l'un et pas l'autre?
Je ne comprends pas le titre.
Le N&B est une bonne idée. Le rendu pourrait davantage refléter le temps.
Bonne photo dans l'ensemble.

[ALAINPHOTOCANON]

Dubitatif pour tout !

[JL62]

Le N&B me parait évident mais j'ai du mal à interpréter la photo, entre les poupées choisies (apparemment) et l'amas de poupées au sol !
Techniquement, c'est résumé plus haut

[revlan]

Intrigant et déroutant ...
J'aime ...

[Amotz Cohen-Paz]

Merci pour vos commentaires.
Je me suis fixé une règle (à laquelle je n’ai dérogé que deux fois…) : je ne mets pas en scène mes photos. Je photographie ce qui se trouve devant l’objectif, sans intervenir.
Cette photo a été prise le 1er mai dernier, lors du brocante annuel à Chambord, et la "mise en scène" est entièrement à attribuer au brocanteur.
En passent devant, cette scène m’a évoqué la cruauté aléatoire de nos vies, le hasard qui fait qu’une poupée est debout tandis qu’une autre est jetée sur le tas… et toutes les pensées relatives à l’actualité, d’une forme ou d’une autre, étaient bien présentes à mon esprit.

[miguelcervantes]

[quote="Bib"] Une photo qui me rend triste, qui rappelle le choix ou le triste destin.
/quote]

+1

Au vu notamment des précisions et commentaires de l’auteur, je considère qu’il s’agit ici d’une photo documentaire et non pas d’une mise en scène ou d’une création artistique.

C’est ainsi à mon avis qu’il convient de l’interpréter et de la commenter : au regard de l’intention explicite de son auteur.

Cette photo parle de vieilles poupées exposées et vendues par un brocanteur. Certaines sont debout, alignées, et d’autres couchées pêle-mêle sur le sol.

Il reste que cette photo documentaire, prosaïque, sous une lumière crue, au vu de l’actualité récente, a des résonnances dans notre conscience.

Comment ne pas songer ici à ces massacres qui se produisent aujourd’hui sous nos yeux, à Gaza ou en Ukraine, y compris en Israël? Il y a des enfants qui meurent sous les bombes, et d’autres qui restent debout sous une lumière bien crue, en l’absence de tout art, de toute musique, voire même en l’absence de sépultures.

C’est ici que je m’interroge sur la démarcation entre les photos documentaires et les photos artistiques.

Une photo documentaire telle que celle qui nous est présentée ici, qui parle d’un étalage de poupées à vendre dans l’espace d’un brocateur, a en moi des résonnances tragiques, comme une allégorie : Ceux qui partent et ceux qui restent. Ceux qui restent debout et ceux qui tombent sur le sol, parfois hélas pêle-mêle et anonymes dans des fosses communes.

Cette photo n’est pas un témoin des atrocités de la guerre. Elle ne documente pas la guerre. Elle me semble comme une évocation poétique de ceux qui partent et ceux qui restent, ceux qui tombent sur sol et ceux qui restent debout, parfois devant des charniers et ainsi confrontés à une mémoire.

La photo que tu nous présentes ici n’est pas jojo. Elle a des résonnances lugubres.

Tu as écrit : "En passent devant, cette scène m’a évoqué la cruauté aléatoire de nos vies, le hasard qui fait qu’une poupée est debout tandis qu’une autre est jetée sur le tas… et toutes les pensées relatives à l’actualité, d’une forme ou d’une autre, étaient bien présentes à mon esprit."

C'est ça!

François

[Jedfou]

Merci pour le retour expliquant la démarche

Impossible de ne pas faire un parallèle avec toutes ces ''vies'' différentes qui finissent par se retrouver au même endroit.

[spri9]

Merci pour vos commentaires.
Je me suis fixé une règle (à laquelle je n’ai dérogé que deux fois…) : je ne mets pas en scène mes photos. Je photographie ce qui se trouve devant l’objectif, sans intervenir.
Cette photo a été prise le 1er mai dernier, lors du brocante annuel à Chambord, et la "mise en scène" est entièrement à attribuer au brocanteur.
En passent devant, cette scène m’a évoqué la cruauté aléatoire de nos vies, le hasard qui fait qu’une poupée est debout tandis qu’une autre est jetée sur le tas… et toutes les pensées relatives à l’actualité, d’une forme ou d’une autre, étaient bien présentes à mon esprit.

Je comprends .

[ALAINPHOTOCANON]

cette scène m’a évoqué la cruauté aléatoire de nos vies, le hasard qui fait qu’une poupée est debout tandis qu’une autre est jetée sur le tas… et toutes les pensées relatives à l’actualité, d’une forme ou d’une autre, étaient bien présentes à mon esprit.

Je comprends .

dans ce monde il y a beaucoup de conscience comme ici qui ne sont jamais évoqué nul part et c'est dommage !

le monde de l'absurdité s'intensifie et comme il est dit souvent mais pas développé ! " on marche sur la tête"

Maintenant je comprends et suis de cet avis !

[ALAINPHOTOCANON]

Tu as écrit : "En passent devant, cette scène m’a évoqué la cruauté aléatoire de nos vies, le hasard qui fait qu’une poupée est debout tandis qu’une autre est jetée sur le tas… et toutes les pensées relatives à l’actualité, d’une forme ou d’une autre, étaient bien présentes à mon esprit."

C'est ça!

François

On est bien d'accord , d'ailleurs je n'avais pas lu ton message avant que je poste mon ressenti sur cette photo;

ça veut dire que des d'hommes sur notre terre même éloignés pensent pareil ! c'est encourageant et réconfortant !

a tous