ReflexPhoto

Florence,

Une vie pleine, mais une vie qui a basculé trop tôt. Partie en laissant derrière elle ses proches, ses amis, son entourage.
La nature, les arbres, les feuillages, les fleurs… étaient pour elle un refuge. L’appareil photo, une passion. Elle regardait le monde avec justesse, souvent en silence, toujours avec intensité. Elle avait ce regard rare, à la fois curieux, attentif, un peu en retrait mais profondément présent.
Militante pour les droits des femmes, amoureuse de la musique de Freddy Mercury, fidèle aux épisodes de Colombo, ces séries cultes qu’on revoit sans se lasser. C’était aussi cela, Florence : un mélange d’engagement et de tendresse, de force et de simplicité.
Puis le cancer est arrivé. Pancréas. Juin dernier. Dix mois. C’est peu, c’est immense.

En France, la mort reste taboue. On l’enveloppe de silence, comme s’il suffisait de ne pas la nommer pour l’écarter. Florence, elle, n’a pas fui.
Quelques jours avant son départ, elle m’a fait part d’une demande, à la fois douce et bouleversante : celle de photographier ses derniers instants. Non pas pour fixer la douleur, mais pour témoigner du passage. Pour poser un regard humain, pudique, sur ce moment que l’on tait trop souvent.
Elle ne voulait ni héroïsme, ni pitié. Elle voulait la vérité. Une vérité simple, sans artifice. Montrer qu’on peut partir autrement : en conscience, entourée, aimée. Qu’il existe une lumière, même dans les heures les plus sombres.

Ce témoignage est peut-être l’un des plus forts qu’elle nous laisse. Un acte de courage, une trace de ce qu’elle fut : entière, libre, debout jusqu’au bout.
Florence était présidente du club Objectif Image Montpellier. Elle restera, pour nous, un regard. Une présence. Une voix qu’on continue d’entendre, même dans le silence.

Un témoignage bouleversant.
Au delà de la qualité des images, j'ai peine à retrouver la douleur que j'ai vécue auprès de mon neveu décédé l'an dernier en soins intensifs après des mois de souffrance.
Difficile de mettre en images la mort. Ici, c'est un devoir de mémoire que tu as le courage de publier .

Vibrant témoignage.
On est peu et tout à la fois.
La vie est un cadeau, les amis aussi.

Une série poignante que tu as de courage de faire et de publier

J'ai regardé cette série et dès la première image je me suis demandé ce que je pourrais en dire . Je crois que je peux simplement dire que tout ce que je pourrais en dire ne serait pas en phase avec ce que cette personne a voulu que l'on voit, ressente, imagine, sache, aime ou pas .
Ces images me replongent avec force dans la douleur du départ de certains de mes proches et que finalement c'est la seule choses que je peux en dire . Que ton amie repose en paix .

Je reviens sur ta série.
Et je ne sais toujours pas quoi écrire.
C'est tellement intime.
Je t'admire d'avoir eu le courage.

C’est très difficile de commenter de telles photos : je trouve que ça touche à une intimité peu compatible avec la section critique, ce qui n’est pas un jugement de valeur mais un constat sur la destination de ces clichés.
Il y a aussi une contradiction pour moi, dans la présentation : dire que la mort est taboue et utiliser le terme « partir » pour « mourir » me laisse perplexe.
Je crois que chaque adulte qui passe ici et voit ces photos, connaît, a connu, une telle situation pour un.e proche, ami.e, voisin.e, collègue…Alors sur les photos je ne sais pas non plus quoi en dire. Ni sur le message. Le passage de la vie à la mort reste un état inaccessible pour ceux qui restent. Les photos permettent de se souvenir, pas d’expliquer ni de démontrer.

C'est bouleversant.

C’est avec émotion que je prends connaissance de ce photoreportage. J’ai le cœur serré et les larmes aux yeux.

Tes images et ton texte me parlent, Chantal. Encore loin de la mort que je suis dans l’horizon immédiat, malgré mon âge avancé, ils me rejoignent dans mon histoire, mon présent et mon vécu.

J’aime Florence. J'aime les épisodes de Colombo. J'aime la lutte pour l’égalité des droits des femmes.

J’ai aussi un petit lapin en peluche, tout comme celui qu’on voit dans l’une de tes photos de Florence. Il dort tous les soirs tout près de ma tête sur mon oreiller. Et j’aimerais qu’il soit là encore tout près de moi lors de mes derniers instants de vie. C’est un symbole. Et le fait est que nous toutes et tous vivons dans un monde de symboles.

Il me semble aussi que ton photoreportage est un peu comme un récit, une histoire.

Dans ta première photo, on voit un tableau abstrait sur un mur, en arrière-plan, comme une vision, un ailleurs, un rêve.

Dans ta dernière photo, ce tableau envahit l’image comme un présent, témoin d’un passage vers un ailleurs.

Il est bien rare sur RP que nous soient présentés de tels photoreportages.

Vrai qu’il s’agit là d’un regard sur un monde intime. Mais ces photos font partie de l’expression des dernières volontés de ton sujet. Elles sont respectueuses, comme le sont toutes tes photos, Chantal :

« Quelques jours avant son départ, elle m’a fait part d’une demande, à la fois douce et bouleversante : celle de photographier ses derniers instants. »

Avec émotion,

Ton ami, François

Tu as répondu totalement à la demande de ton amie, des images pleines de tendresse, de vérité, d'amour, des images très touchantes. Bravo pour y être parvenu, ça n'a pas dû être facile. Plein de pensées pour elle, et pour ma maman décédée du même cancer il y a 40 ans