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La Vallée Etroite
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La Vallée Etroite
Bonjour,
voisine de la Clarée mais tout aussi belle...
Bonne journée !
voisine de la Clarée mais tout aussi belle...
Bonne journée !
Vous ne pouvez pas consulter les fichiers insérés à ce message.
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C'est endroit est un havre de paix ou j'aimerais être téléportée la maintenant ! .... Merci pour ce partage de cet endroit magnifique
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Oui je confirme, c’est un endroit de rêve, malheureusement très fréquenté, ça devient vite surpeuplé…
CANON 5D MK IV - 16-35 f4 - 24-105 f4 - 100 macro f2.8 - TAMRON 150-600
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magnifique
Gaëtan
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Je ne l'avais pas vue hier celle-ci... Du même niveau que les précédentes, beau travail
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Merci les amis !
CANON 5D MK IV - 16-35 f4 - 24-105 f4 - 100 macro f2.8 - TAMRON 150-600
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Celle-ci est la meilleure de la série !
Vraiment formidable !
Les mélèzes, le sentier et les montagnes, quelle belle profondeur d'image !
Même s'il n'y a pas de WIFI ?
Vraiment formidable !
Les mélèzes, le sentier et les montagnes, quelle belle profondeur d'image !
Diablotte a écrit : C'est endroit est un havre de paix ou j'aimerais être téléportée la maintenant ! ....
Même s'il n'y a pas de WIFI ?
Photographier, c'est prendre le temps de regarder et voir autrement.
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J'aime
Voilà un beau tableau romantique qui m’interroge et me parle d’un monde ancien en voie de disparition en Occident.
Que vois-je ici? Je n’en suis pas certain.
Tout me semble indiquer que la Fée ou Sorcière Électricité n’a mis ni le pied ni le doigt en ces lieux. Mais j’ai l’intuition qu’elle n’est pas loin, peut-être au fil de l’eau, vu notamment l’affluence des touristes en ce lieu.
Chose certaine, il y a ici deux bâtiments face à face. L’un d’eux pourrait être une habitation et l’autre une grange ou une étable. J’ai tendance à croire que c’est celui de gauche qui est ou a été une habitation.
Ces bâtiments sont-ils encore aujourd’hui fonctionnels? À toi de nous le dire.
J’aime ce petit sentier qui entre dans les bois ou qui en sort, au pied de montagnes majestueuses. Je ne vois pas trop d’où il vient ni où il va. La maison de Mère-Grand n’est peut-être pas loin.
Sur mon écran, dans ta version comprimée, ta photo n’est pas parfaitement nette. Je crois distinguer des ruines devant les deux bâtiments. Mais est-ce le cas? Si tel est le cas, cela montre que ce site reculé, apparemment isolé, est habité depuis très longtemps, depuis des siècles et qu’on y vivait presque en autononie, des produits de la terre et/ou de l’élevage, comme naguère ici au Québec, dans la campagne mes grands-parents maternels.
Mes grands-parents maternels n’avaient ni l’électricité ni l’eau courante. Ils n’achetaient à peu près rien sur le marché. Mon grand-père travaillait dans les champs. Ma grand-mère tissait, cuisinait et confectionnait des vêtements. Leurs enfants, dont ma mère, trayaient les vaches ou gardaient les moutons. Mon grand-père, une fois le soir venu, souvent en hiver après la rentrée des récoltes, sortait de son étui son crin-crin, son vieux violon paysan, pour faire danser la famille, la parentèle et les voisins.
Était-ce le bon vieux temps?
Ma mère n’a jamais été de cet avis. Quitter sa campagne pour la ville a été pour elle une délivrance, même en tant qu’ouvrière dans une usine de textiles à Trois-Rivières. Elle s’est alors pour la première fois dans sa vie sentie libre et maître de son destin.
D’où vient alors notre regard nostalgique sur le monde d’antan?
Je dirais qu’il vient en bonne partie du fait que nous n’avons jamais vécu dans ce monde et que nous avons de ce fait tendance à l’idéaliser, à en faire un Eden qui n’a jamais existé.
Ma mère n’est plus aujourd’hui de ce monde pour nous parler de son expérience vécue, de sa vie dans sa campagne et de sa transition vers la ville. Je garde en mémoire ses confidences. Non, elle ne s'est jamais ennuyée de sa campagne natale.
Si elle était encore de ce monde, elle dirait sans doute, comme autrefois Joséphine Baker : « Ma savane est belle, mais à quoi bon le nier, ce qui m’ensorcelle, c’est Paris, Paris tout entier » : https://www.youtube.com/watch?v=48DkJqE30rQ
François
Voilà un beau tableau romantique qui m’interroge et me parle d’un monde ancien en voie de disparition en Occident.
Que vois-je ici? Je n’en suis pas certain.
Tout me semble indiquer que la Fée ou Sorcière Électricité n’a mis ni le pied ni le doigt en ces lieux. Mais j’ai l’intuition qu’elle n’est pas loin, peut-être au fil de l’eau, vu notamment l’affluence des touristes en ce lieu.
Chose certaine, il y a ici deux bâtiments face à face. L’un d’eux pourrait être une habitation et l’autre une grange ou une étable. J’ai tendance à croire que c’est celui de gauche qui est ou a été une habitation.
Ces bâtiments sont-ils encore aujourd’hui fonctionnels? À toi de nous le dire.
J’aime ce petit sentier qui entre dans les bois ou qui en sort, au pied de montagnes majestueuses. Je ne vois pas trop d’où il vient ni où il va. La maison de Mère-Grand n’est peut-être pas loin.
Sur mon écran, dans ta version comprimée, ta photo n’est pas parfaitement nette. Je crois distinguer des ruines devant les deux bâtiments. Mais est-ce le cas? Si tel est le cas, cela montre que ce site reculé, apparemment isolé, est habité depuis très longtemps, depuis des siècles et qu’on y vivait presque en autononie, des produits de la terre et/ou de l’élevage, comme naguère ici au Québec, dans la campagne mes grands-parents maternels.
Mes grands-parents maternels n’avaient ni l’électricité ni l’eau courante. Ils n’achetaient à peu près rien sur le marché. Mon grand-père travaillait dans les champs. Ma grand-mère tissait, cuisinait et confectionnait des vêtements. Leurs enfants, dont ma mère, trayaient les vaches ou gardaient les moutons. Mon grand-père, une fois le soir venu, souvent en hiver après la rentrée des récoltes, sortait de son étui son crin-crin, son vieux violon paysan, pour faire danser la famille, la parentèle et les voisins.
Était-ce le bon vieux temps?
Ma mère n’a jamais été de cet avis. Quitter sa campagne pour la ville a été pour elle une délivrance, même en tant qu’ouvrière dans une usine de textiles à Trois-Rivières. Elle s’est alors pour la première fois dans sa vie sentie libre et maître de son destin.
D’où vient alors notre regard nostalgique sur le monde d’antan?
Je dirais qu’il vient en bonne partie du fait que nous n’avons jamais vécu dans ce monde et que nous avons de ce fait tendance à l’idéaliser, à en faire un Eden qui n’a jamais existé.
Ma mère n’est plus aujourd’hui de ce monde pour nous parler de son expérience vécue, de sa vie dans sa campagne et de sa transition vers la ville. Je garde en mémoire ses confidences. Non, elle ne s'est jamais ennuyée de sa campagne natale.
Si elle était encore de ce monde, elle dirait sans doute, comme autrefois Joséphine Baker : « Ma savane est belle, mais à quoi bon le nier, ce qui m’ensorcelle, c’est Paris, Paris tout entier » : https://www.youtube.com/watch?v=48DkJqE30rQ
François
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miguelcervantes a écrit : J'aime
Voilà un beau tableau romantique qui m’interroge et me parle d’un monde ancien en voie de disparition en Occident.
Que vois-je ici? Je n’en suis pas certain.
Tout me semble indiquer que la Fée ou Sorcière Électricité n’a mis ni le pied ni le doigt en ces lieux. Mais j’ai l’intuition qu’elle n’est pas loin, peut-être au fil de l’eau, vu notamment l’affluence des touristes en ce lieu.
Chose certaine, il y a ici deux bâtiments face à face. L’un d’eux pourrait être une habitation et l’autre une grange ou une étable. J’ai tendance à croire que c’est celui de gauche qui est ou a été une habitation.
Ces bâtiments sont-ils encore aujourd’hui fonctionnels? À toi de nous le dire.
J’aime ce petit sentier qui entre dans les bois ou qui en sort, au pied de montagnes majestueuses. Je ne vois pas trop d’où il vient ni où il va. La maison de Mère-Grand n’est peut-être pas loin.
Sur mon écran, dans ta version comprimée, ta photo n’est pas parfaitement nette. Je crois distinguer des ruines devant les deux bâtiments. Mais est-ce le cas? Si tel est le cas, cela montre que ce site reculé, apparemment isolé, est habité depuis très longtemps, depuis des siècles et qu’on y vivait presque en autononie, des produits de la terre et/ou de l’élevage, comme naguère ici au Québec, dans la campagne mes grands-parents maternels.
Mes grands-parents maternels n’avaient ni l’électricité ni l’eau courante. Ils n’achetaient à peu près rien sur le marché. Mon grand-père travaillait dans les champs. Ma grand-mère tissait, cuisinait et confectionnait des vêtements. Leurs enfants, dont ma mère, trayaient les vaches ou gardaient les moutons. Mon grand-père, une fois le soir venu, souvent en hiver après la rentrée des récoltes, sortait de son étui son crin-crin, son vieux violon paysan, pour faire danser la famille, la parentèle et les voisins.
Était-ce le bon vieux temps?
Ma mère n’a jamais été de cet avis. Quitter sa campagne pour la ville a été pour elle une délivrance, même en tant qu’ouvrière dans une usine de textiles à Trois-Rivières. Elle s’est alors pour la première fois dans sa vie sentie libre et maître de son destin.
D’où vient alors notre regard nostalgique sur le monde d’antan?
Je dirais qu’il vient en bonne partie du fait que nous n’avons jamais vécu dans ce monde et que nous avons de ce fait tendance à l’idéaliser, à en faire un Eden qui n’a jamais existé.
Ma mère n’est plus aujourd’hui de ce monde pour nous parler de son expérience vécue, de sa vie dans sa campagne et de sa transition vers la ville. Je garde en mémoire ses confidences. Non, elle ne s'est jamais ennuyée de sa campagne natale.
Si elle était encore de ce monde, elle dirait sans doute, comme autrefois Joséphine Baker : « Ma savane est belle, mais à quoi bon le nier, ce qui m’ensorcelle, c’est Paris, Paris tout entier » : https://www.youtube.com/watch?v=48DkJqE30rQ
François
Pour répondre à tes interrogations François, je te propose de consulter ce petit lien :
https://www.hautesvallees.com/la-claree/decouvrir/vallee-etroite/
La vallée étroite est en effet très fréquentée par les Italiens. Le hameau qui se trouve au bout de ce sentier est habité par des Italiens et des Français, les deux drapeaux y flottent, les panneaux de signalisation sont toujours en italien pour les plus vieux…
Sinon sur cette photo, dans mon dos il y a le mont Thabor, un sommet à plus de 3000m.
Ces chalets sont habités, mais la vallée n’est plus accessible l’hiver les cols étant fermés.
Je conseille à tout le monde de faire un jour un petit trip dans cette vallée et celle voisine de la Clarée, c’est à 20 minutes de Briancon dans les Hautes Alpes. Moi je mets 3h30 depuis Marseille pour y arriver, mais quel bonheur…
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Beau paysage
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une superbe vue très bien mis en valeur
bravo
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Les photos de cette série sont définitivement bien plus belles que celles qu'il y a dans le lien sur cette vallée !
Merci pour les infos !
C'est un endroit vraiment magnifique, surtout à cette saison !
François, ton commentaire donne un vilain coup à ma chère nostalgie.
Je crois qu'on a tendance à se rappeler les bons aspects du passé et à oublier les mauvais. Mais quand le mal est trop grand, on oublie pas.
Ma mère a vécu la misère dans la ville jusqu'à son mariage avec mon père. Cela l'a marqué jusqu'à la fin de ses jours.
Ma nostalgie vient probablement du fait qu'elle a su m'éloigner de ce qui lui faisait peur.
J'ai été comblé de bonheur durant mon enfance. Tu m'excuseras cette confession, c'est un peu pour lui rendre hommage, c'est le jour de sa fête aujourd'hui.
Merci pour les infos !
C'est un endroit vraiment magnifique, surtout à cette saison !
miguelcervantes a écrit :J'aime
Voilà un beau tableau romantique qui m’interroge et me parle d’un monde ancien en voie de disparition en Occident.
Que vois-je ici? Je n’en suis pas certain.
Tout me semble indiquer que la Fée ou Sorcière Électricité n’a mis ni le pied ni le doigt en ces lieux. Mais j’ai l’intuition qu’elle n’est pas loin, peut-être au fil de l’eau, vu notamment l’affluence des touristes en ce lieu.
Chose certaine, il y a ici deux bâtiments face à face. L’un d’eux pourrait être une habitation et l’autre une grange ou une étable. J’ai tendance à croire que c’est celui de gauche qui est ou a été une habitation.
Ces bâtiments sont-ils encore aujourd’hui fonctionnels? À toi de nous le dire.
J’aime ce petit sentier qui entre dans les bois ou qui en sort, au pied de montagnes majestueuses. Je ne vois pas trop d’où il vient ni où il va. La maison de Mère-Grand n’est peut-être pas loin.
Sur mon écran, dans ta version comprimée, ta photo n’est pas parfaitement nette. Je crois distinguer des ruines devant les deux bâtiments. Mais est-ce le cas? Si tel est le cas, cela montre que ce site reculé, apparemment isolé, est habité depuis très longtemps, depuis des siècles et qu’on y vivait presque en autononie, des produits de la terre et/ou de l’élevage, comme naguère ici au Québec, dans la campagne mes grands-parents maternels.
Mes grands-parents maternels n’avaient ni l’électricité ni l’eau courante. Ils n’achetaient à peu près rien sur le marché. Mon grand-père travaillait dans les champs. Ma grand-mère tissait, cuisinait et confectionnait des vêtements. Leurs enfants, dont ma mère, trayaient les vaches ou gardaient les moutons. Mon grand-père, une fois le soir venu, souvent en hiver après la rentrée des récoltes, sortait de son étui son crin-crin, son vieux violon paysan, pour faire danser la famille, la parentèle et les voisins.
Était-ce le bon vieux temps?
Ma mère n’a jamais été de cet avis. Quitter sa campagne pour la ville a été pour elle une délivrance, même en tant qu’ouvrière dans une usine de textiles à Trois-Rivières. Elle s’est alors pour la première fois dans sa vie sentie libre et maître de son destin.
D’où vient alors notre regard nostalgique sur le monde d’antan?
Je dirais qu’il vient en bonne partie du fait que nous n’avons jamais vécu dans ce monde et que nous avons de ce fait tendance à l’idéaliser, à en faire un Eden qui n’a jamais existé.
Ma mère n’est plus aujourd’hui de ce monde pour nous parler de son expérience vécue, de sa vie dans sa campagne et de sa transition vers la ville. Je garde en mémoire ses confidences. Non, elle ne s'est jamais ennuyée de sa campagne natale.
Si elle était encore de ce monde, elle dirait sans doute, comme autrefois Joséphine Baker : « Ma savane est belle, mais à quoi bon le nier, ce qui m’ensorcelle, c’est Paris, Paris tout entier » : https://www.youtube.com/watch?v=48DkJqE30rQ
François
François, ton commentaire donne un vilain coup à ma chère nostalgie.
D’où vient alors notre regard nostalgique sur le monde d’antan?
Je dirais qu’il vient en bonne partie du fait que nous n’avons jamais vécu dans ce monde et que nous avons de ce fait tendance à l’idéaliser, à en faire un Eden qui n’a jamais existé.
Je crois qu'on a tendance à se rappeler les bons aspects du passé et à oublier les mauvais. Mais quand le mal est trop grand, on oublie pas.
Ma mère a vécu la misère dans la ville jusqu'à son mariage avec mon père. Cela l'a marqué jusqu'à la fin de ses jours.
Ma nostalgie vient probablement du fait qu'elle a su m'éloigner de ce qui lui faisait peur.
J'ai été comblé de bonheur durant mon enfance. Tu m'excuseras cette confession, c'est un peu pour lui rendre hommage, c'est le jour de sa fête aujourd'hui.
Photographier, c'est prendre le temps de regarder et voir autrement.
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Tu n’as pas à t’excuser, c’est notre souvenir qui les garde en vie…
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tres bel endroit qui doit etre bien calme et paisible
le tout bien saisi
le tout bien saisi
c'est en forgeant que l'on devient forgeron ....la photo c'est pareil
http://www.flickr.com/photos/bertrand-best-pics/
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Bien dans la veine de toute cette série, la compo est impec pour profiter du lieu
Le drame de notre temps c'est que la bêtise se soit mise à penser. (J. Cocteau)
Je sais que désormais vivre est un calembour / La mort est devenue un état permanent (HFT)
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Bib a écrit : François, ton commentaire donne un vilain coup à ma chère nostalgie. Je crois qu'on a tendance à se rappeler les bons aspects du passé et à oublier les mauvais. Mais quand le mal est trop grand, on oublie pas.
Ma mère a vécu la misère dans la ville jusqu'à son mariage avec mon père. Cela l'a marqué jusqu'à la fin de ses jours.
Ma nostalgie vient probablement du fait qu'elle a su m'éloigner de ce qui lui faisait peur.
J'ai été comblé de bonheur durant mon enfance. Tu m'excuseras cette confession, c'est un peu pour lui rendre hommage, c'est le jour de sa fête aujourd'hui.
Merci pour ton retour, Bib
Je suis d’accord avec toi que la ville peut être un enfer pour certaines personnes, selon les époques et les milieux de vie, par exemple lorsque les salaires sont insuffisants pour vivre dans des conditions décentes, ce qui est encore aujourd’hui le cas dans bien des pays.
Une question que je me pose est à savoir si une personne élevée dans une famille paysanne à très faible revenu et qui, plus tard, opte pour un milieu urbain, comme c’est le cas pour ma mère, peut avoir la nostalgie de la campagne. Je pense que c’est en effet possible dans le cas où les conditions de vie en milieu urbain sont pires que dans sa campagne natale. Ce fut sans doute le cas pour ta mère.
En ce qui concerne ma mère, ses parents n’avaient à ma connaissance ni l’électricité ni l’eau courante. Ils n’avaient même pas les moyens d’acheter des souliers à leurs enfants. Ma mère se rendait donc à l’école pieds nus. Le menu à la maison était peu varié. Au petit déjeuner, des galettes de sarrasin et des grillades de lard. Pour se laver et faire sa toilette, il y avait un bac d’eau au bout d’un couloir. En hiver, il fallait y casser la glace qui se formait en surface. Les enfants, dès un très jeune âge, étaient mis à contribution, notamment pour traire les vaches.
Dans le petit village de ma mère, il n’y avait pas vraiment d’intimité : tout le monde était au courant de tout ce qui se passait chez les voisins.
Tels sont les souvenirs d’enfance que ma mère m’a racontés. Mais, comme tu le dis, notre mémoire est sélective. Y a-t-il eu des moments de joie dans l’enfance rurale de ma mère? J’imagine qu’il y a dû en avoir. Mais elle ne les a jamais évoqués en ma présence, sinon le fait qu’il y avait au grenier une boîte de livres. C’est là, à travers la lecture de ces livres que ma mère a eu vent d’un autre monde. Dès lors, elle n’a eu qu’un souci : fuir, là-bas fuir, vers les lumières de la ville. Épouser un paysan et revivre ainsi la vie de ses parents, pas question pour elle.
Ma mère ne s’est jamais plainte de ses conditions de vie en milieu urbain, y compris en tant qu’ouvrière au bas de l’échelle salariale dans une usine textile. Car elle avait alors de quoi vivre décemment et accès à un espace de vie privé. Elle se sentait libre et maître de son destin. Dans ses temps libres, elle lisait et allait au cinéma. Elle rêvait.
C’est ainsi qu’un jour elle a rencontré mon père, un citadin lettré fils de bûcherons, son Prince Charmant. Hélas le rêve a été de courte durée, car mon père était atteint d’une maladie pulmonaire, l’emphysème. Très tôt dans mon enfance, il s’est trouvé dans l’incapacité de travailler et ma mère, éprise d’indépendance et de liberté, s’est de nouveau retrouvée prisonnière. Elle ne pouvait plus quitter les quatre murs de la maison de crainte que mon père souffre d’une crise en son absence. Encore là, ma mère ne s’est pas plainte. Mais elle m’a confié un secret un jour, bien plus tard : « Tu sais, François, y a des jours où je franchissais une des deux portes de la maison et que je me retrouvais face à la seconde porte. J’étais alors prise entre deux portes, sans issue. Et je rentrais dans la maison. »
Peu à peu, avec les années, mon père, en raison de sa maladie, est devenu comme un mort-vivant. Dans les dernières années de sa vie, il ne parlait plus et n’intervenait plus dans la vie familiale. C’est alors ma mère qui signait mes bulletins à l’école et qui prenait toutes les décisions : une lourde charge.
Malgré tout, au-delà de la force des choses, ma mère n’a jamais remis en question ses choix, notamment son choix de vivre en milieu urbain. Car malgré tout, le destin, la force des choses, lui a permis non seulement d’être la reine du foyer, mais aussi de s’affirmer en tant que décideur comme bien des femmes dans l’histoire du Québec et ailleurs dans le monde.
Ma mère a toujours eu le souci de vivre selon ses choix et de respecter les conséquences de ses choix.
À la fin de ses jours, dans les dernières années de sa vie, atteinte de la maladie d’Alzheimer et consciente de l’être, elle a sensément renoncé à être maître de ses choix.
Je lui dis Bravo!
Voilà bien des mots qui témoignent de mon ressenti, de mon sentiment, de mes souvenirs, de ma mémoire et de mon expérience vécue.
J’aimerais un jour écrire l’histoire de ma mère, selon mes souvenirs, ma mémoire et les quelques documents dont je dispose.
Mes quelques mots ici ne sont que des fragments d’une histoire et d’une vie.
C’est avec émotion que j’écris ici ces mots.
François
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