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Ça fout les j'tons mais c est bien fait .

spri9 a écrit : Ça fout les j'tons mais c est bien fait .

Voilà une artisane. Une tisserande. Elle tisse, elle tisse, inlassablement, répétant d’un jour à l’autre, d’une génération à l’autre, les mêmes gestes et les mêmes motifs. Si elle persiste ainsi, de génération et génération, c’est parce que ses œuvres, ses « toiles », lui procurent de quoi de se nourrir et vivre : des gouttes de rosée pour la soif, de minuscules bestioles pour la faim.

Ce n’est pas une artiste. Mais elle nous ressemble en tant que chasseuse munie d’instruments de chasse, en l’occurrence de filets comme bien de nos pêcheurs.

Les araignées sont pourtant souvent à nos yeux des mal aimées alors qu’elles ne nous veulent aucun mal et s’attaquent bien rarement à nous, sauf pour se défendre.

D’où vient alors que bien des gens éprouvent un sentiment de peur ou de répulsion à la vue d’une araignée?

Je dirais que c’est notamment parce que la présence de certaines bestioles dans nos logis, y compris les araignées, les blattes, les souris et les rats, suggère un manque de propreté et d’entretien dans nos logis. Nous considérons à juste titre ces bestioles comme des vermines.

Nous reprochons aussi souvent à l’araignée de tendre des filets pour attraper des proies. Mais pourquoi alors ne le reprochons nous pas aussi à nos pêcheurs?

Un autre facteur qui pourrait contribuer à notre répulsion à l’égard des araignées est ce que nous considérons comme leur laideur. Contrairement aux jolis papillons que nous aimons, pour leurs ailes colorées et leur légèreté, elles ont en général bien peu de charme.

En bref, il me semble que dans toute l’histoire de la littérature et de l’iconographie, dans notre imaginaire, l’araignée n’a jamais été vue sous un jour positif. Elle est présentée comme une créature de l’ombre, régnant sur le monde des ombres. C’est uniquement la science qui nous la montre sous un autre jour, en tant qu’un petit être, parmi tant d’autres, qui joue un rôle dans l’équilibre écologique.

La photo d’une araignée que tu nous présentes ici a fait dire à un commentateur : « Ça fout les j’tons ». Il n’a pas tort. J’ai eu la même impression.

Une expression pour dire que l’on dérape, que l’on perd la raison, est « avoir une araignée dans le plafond ». C’est alors très inquiétant.

Il appartient à mon avis notamment aux photographes et aux artistes, aux côtés des scientifiques, de façonner les images qui hantent notre imaginaire.

Pour ma part, je n’aime pas voir une araignée dans mon logis, mais quand je la vois dans un jardin, je lui souhaite la bienvenue.

François

ah oui
bien vu et bien fais

La toile est tendue, le petit déj va arriver
J'aime bcp ce genre de photo

Oups, j'avais zappé. ( c'est vrai qu'il y a des vignettes plus ''accrocheuses que d'autres.. Je m'auto )

Bien vue au centre de sa toile perlée

On n'est pas habitué à ce genre de prise de vue