ReflexPhoto

Patrick a écrit : C'est pris un peu trop tard AMHA, le iel est déjà très foncé et les contrastes augmentent. 1/2 h plu tôt et tu avais un ciel bleu marine plus clair

Olivier34 a écrit :Bonne gestion des hautes et basses lumières , avec ce reflet en plus

miguelcervantes a écrit :Un bel éclairage pour cette mosquée, et un intéressant questionnement que me pose ce « train » de commerces et boutiques modernes au premier plan : « Restaurant », « Maxigala », etc. C’est selon mon ressenti tout un train, métaphorique, qui transporte ici des voyageurs, un « train » qui passe et introduit dans l’espace de cette architecture traditionnelle un questionnement sur le passé, le présent et l’avenir.

Qu’est-ce que la Turquie aujourd’hui? Entre l’Europe et l’Asie, entre la modernité et la tradition? Entre Mustafa Kemal et Recep Erdogan? Fera-t-elle un jour partie de l’Union européenne?

« La Turquie est officiellement candidate depuis 1963 à l'entrée dans la Communauté économique européenne (CEE), l'actuelle Union européenne (UE), avec qui elle a conclu un accord d’union douanière en 1995, en vigueur depuis 1996. Les négociations pour l'entrée de la Turquie dans l'UE sont officiellement en cours depuis 2005. » https://fr.wikipedia.org/wiki/Turquie

J’aime ton regard, Kamel.

François

Romaric a écrit :Une bonne gestion de la lumière , tout bon pour moi , une jolie ville Istanbul , je n'ai eu qu'une journée pour visiter

Gaëtan a écrit :vraiment une bien jolie nocturne pour moi
les lumière son superbement bien gérés

Bib a écrit : Une photo qui oppose le modernisme au traditionnel, quoique cette mosquée serait toute nouvelle?
C'est une bonne prise de vue avec des lignes de fuites qui promènent le regard.
Cette photo place Istanbul dans le monde d'aujourd'hui.

Idéalement, j'aurais bien aimé voir davantage la silhouette des minarets, de la coupole et du dôme de Sainte Sophie se détacher du ciel, de même qu'un flou de pose longue sur l'eau, mais je respecte tes choix.

kamelus a écrit :

Bib a écrit : Une photo qui oppose le modernisme au traditionnel, quoique cette mosquée serait toute nouvelle?
C'est une bonne prise de vue avec des lignes de fuites qui promènent le regard.
Cette photo place Istanbul dans le monde d'aujourd'hui.

Idéalement, j'aurais bien aimé voir davantage la silhouette des minarets, de la coupole et du dôme de Sainte Sophie se détacher du ciel, de même qu'un flou de pose longue sur l'eau, mais je respecte tes choix.

Salut Bib la mosquée neuve n'est pas si neuve que ça sa construction à débuté au 16èeme siècle , mais je ne sais pas pourquoi tu parle de Sainte Sophie qui n'est pas dans ce cadre là et merci pour ton commentaire

kamelus a écrit : Merci pour ton commentaire instructif et tellement touchant , tu as bien cerné le but de cette prise qui est de montrer que le traditionnel et le moderne peuvent faire bon ménage , c'est la 2ème fois que je visite ce pays et j'en suis tombé amoureux, parce qu'il y'a une telle richesse , on catalogue souvent la Turquie comme un pays religieux et un peu extrémiste et je suis surpris de découvrir le contraire un peuple attaché à ses traditions ou toutes les sensibilités vivent en harmonie il y'a les traditionnelles , les modernes et tout se marie dans un ensemble cosmopolite tolérant et riche, ce pays fais plutôt dans la diversité et c'est delà qu'il tire sa richesse sans parler de l'hospitalité des turcs, en clair il est loin des clichés qu'on lui colle et j'y retournerai bien volontier

miguelcervantes a écrit :

kamelus a écrit : Merci pour ton commentaire instructif et tellement touchant , tu as bien cerné le but de cette prise qui est de montrer que le traditionnel et le moderne peuvent faire bon ménage , c'est la 2ème fois que je visite ce pays et j'en suis tombé amoureux, parce qu'il y'a une telle richesse , on catalogue souvent la Turquie comme un pays religieux et un peu extrémiste et je suis surpris de découvrir le contraire un peuple attaché à ses traditions ou toutes les sensibilités vivent en harmonie il y'a les traditionnelles , les modernes et tout se marie dans un ensemble cosmopolite tolérant et riche, ce pays fais plutôt dans la diversité et c'est delà qu'il tire sa richesse sans parler de l'hospitalité des turcs, en clair il est loin des clichés qu'on lui colle et j'y retournerai bien volontier

Merci, Kamel, pour ton intéressant et pertinent retour sur mon commentaire ci-dessus.

Je suis comme toi d’avis qu’il y a en Turquie une grande richesse culturelle et tout un patrimoine historique, très ancien, à découvrir et admirer.

Je suis également d’avis, tout comme toi, qu’en Turquie comme dans bien d’autres pays, sinon la plupart, il existe une grande diversité en matière d’opinions politiques, notamment en ce qui concerne l’ouverture sur la modernité et l’idéologie démocratique libérale.

Comme tu le suggères, il existe dans bien des pays aujourd’hui, sinon la plupart, des tendances d’extrême-droite, qui se manifestent aux urnes, mais il est important de noter que l’élection d’un parti dit d’extrême-droite ne signifie pas en soi que ce pays, l’ensemble voire même la majorité de la population, est d’extrême-droite.

S’il arrivait par exemple, et c’est fort possible, qu’un parti dit d’extrême-droite remporte les prochaines élections en France, cela ne permettrait pas de conclure que la France est un pays d’extrême-droite. Loin de là! Il est alors fort possible que la majorité de la population rejette ce choix, ce dont le parti au pouvoir devra nécessairement tenir compte dans ses choix et politiques.

Il en va tout autrement quand lors d’élections démocratiques un parti dit d’extrême-droite remporte la grande majorité des suffrages.

Le cas de la Turquie est à mon avis ambivalent. Je dirais qu’il existe dans ce pays une oscillation historique entre la vision de Mustafa Kemal et celle de Recep Erdogan. En un mot : « Pour ou contre le nationalisme religieux? »

Que penser lorsque les électeurs optent en majorité pour le nationalisme religieux? Le nationalisme religieux est-il d’extrême-droite et opposé à la démocratie libérale?

Tout dépend à mon avis de la manière dont on définit l’extrême-droite et le nationalisme religieux.

Les partis politiques dits d’extrême-droite sont-ils aujourd’hui comparables à ce qu’était le parti Nazi d’Adolf Hitler? Je ne le crois pas. Loin de là. Mais comme bien des partisans de la démocratie libérale, ils m’inquiètent au sens d’un certain populisme favorable à une forme de gouvernement qui tend à rejeter l’égalité des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif, le judiciaire et la presse au profit du pouvoir exécutif.

Les partis dits d’extrême-droite me semblent promouvoir la suprématie du pouvoir exécutif sur tous les autres pouvoirs. C’est ainsi par exemple qu’ils peuvent dans leurs actions, au nom d’une prédominance aux urnes, déroger à toutes les législations, aux chartes constitutionnelles (lorsqu’elles existent) ainsi qu’aux verdicts des tribunaux tout en limitant la liberté d’opinion et de presse.

Pour ma part, l’équilibre des pouvoirs, dans le cadre d’un dialogue, est essentiel dans toutes les démocraties libérales.

Le fait, par exemple, de soumettre la législation et la juridiction, y compris la presse, à tel ou tel texte sacré, ou telle ou telle croyance religieuse traditionnelle et dominante, va à mes yeux à l’encontre du principe et de l’histoire de la démocratie libérale, voire à l’encontre d’une ouverture sur la modernité, comme on peut notamment le voir dans des théocraties telles que la république islamique d’Iran.

En ce qui concerne la Turquie et son histoire, j’apprécie la contribution de Mustafa Kemal, qui à mon avis appartient au patrimoine de la Turquie et manifeste une ouverture sur la modernité ainsi qu’une volonté d’inclure la Turquie dans l’univers des démocraties libérales modernes.

Malgré l’élection d’Erdogan, je crois que le spectre de Kemal hante la Turquie, comme en témoigne notamment la volonté persistante de ce pays de se joindre au concert des nations démocratiques libérales européennes.

Voilà un bien long discours autour de cette très intéressante photo qui me parle du « train » de la modernité en marche au cœur d’Istambul.

Je sors ici de la critique photographique et esthétique. Mais une photo, à mes yeux, est entre bien des choses, tout comme un tableau ou une œuvre d’art, une fenêtre ouverte et une source de questionnements.

François