ReflexPhoto

Je ne vois pas ma photo ?
Il y a un problème ?

Je la vois, et elle me plait bien!

euhhh ,j'ai pas de mots en fait, et je ne sais pourquoi, j'adore et ça me touche

j'ai tout de suite compris ce que je ressentais devant cette image forte et le traitement qui va avec !
Le titre m'a donné le sens après un passage sur le Web je l'avoue, mais là j'en ai pris une sur l'autre joue !

Revlan, je pense que tu comprends « le langage des fleurs et des choses muettes… », tu comprends que « La Nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles; L'homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l'observent avec des regards familiers. »

Être poète, c’est être à l’écoute des résonnances du monde qui nous entoure et de leurs échos dans notre âme.

En tant qu’humains, nous vivons dans un univers de symboles, qu’on en ait conscience ou pas.

Le poète, comme le peintre ou l’artiste photographe, fait entendre la voix des choses muettes.

Des vêtements suspendus sur une corde, c’est encore aujourd’hui dans bien des pays un spectacle quotidien et banal. Mais il arrive qu’un tel spectacle sous une certaine lumière et vu selon un certain angle ait en nous de profondes résonances.

Ta photo ici me parle de deux trains funèbres qui avancent côte à côte dans la nuit, sans se voir, et plongent dans l’Hadès. Elle exprime et communique ton ressenti avec éloquence.

D’une photo à l’autre, tu évoques la hantise et la mort, la mort qui nous hante toutes et tous et qui, comme le Soleil, ne peut se regarder fixement.

Certains diront : « Mais pourquoi évoquer la mort? » Parce qu’elle est là, omniprésente. La poésie, comme la photographie, doit à mon avis avoir une ouverture et un regard sur tout ce qui est humain.

Je suis pour ma part ouvert à tous les genres de photographie, y compris la photographie humaniste. Bien qu’on ne voie rarement de visages dans tes photos, elles sont à mon avis toujours humanistes.

Merci d’être là, avec nous, sur RP, Revlan. Ton regard contribue à la belle diversité des images présentées sur ce site.

François

Ah ça c'est superbe
et ce traitement dur qui me plait bien également
l'ensemble me convient bien

Ah yesssssss
L'idée , le traitement , le rendu tout me parle et me plait
Un vrai gros coup de coeur

difficile d'avoir des mots mais expliquer le ressenti, quelque chose de fort au travers de cette photo en N&B excellement bien traitée

Un traitement très dur en N&B qui donne beaucoup de caractère à l'image. Une invitation au voyage dans les méandres de l'âme...

Le traitement convient à merveille à cette photo, dans d'autres conditions l'impact aurait été tout autre. Bien joué

superbe ambiance
superbe NB

un traitement adapté....une superbe photo

Votre photo m’a demandé une recherche, quand on l’a regardé avec l’œil du poète, elle prend tout son sens, pleine d’émotion. Merci

Une magnifique réalisation

Volcano63 a écrit : difficile d'avoir des mots mais expliquer le ressenti, quelque chose de fort au travers de cette photo en N&B excellement bien traitée

je rejoins parfaitement Volcano

pour cette réalisation ... hypnotique

Merci à ceux qui sont passés ici et exprimé leur ressenti.

Votre photo a été sélectionnée pour les Coups de Cœur ReflexPhoto ! Félicitations

la photo : OK
Le TTT : pour moi certaines petites zones trop claires mériteraient un petit travail.

Mais pourrais-tu expliquer le choix de ce titre ?

bien cordialement.
françoise b

Tout d'abord merci à ceux qui m'ont permis d'être à l'affiche sur RP en votant pour ma photo.

Pour répondre à françoise b : concernant les zones que tu trouves trop clair je n'en ai pas l'impression sur mon écran à priori bien calibré et concernant le titre il est inspiré d'un poème de Baudelaire :
Charles BAUDELAIRE
1821 - 1867
Spleen : Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

revlan a écrit : corbillards.jpg

C'est l'interprétation d'une scène "anodine" qui touche, avec un traitement très puissant qui donne tout son sens à cette image

revlan a écrit : Tout d'abord merci à ceux qui m'ont permis d'être à l'affiche sur RP en votant pour ma photo.

Pour répondre à françoise b : concernant les zones que tu trouves trop clair je n'en ai pas l'impression sur mon écran à priori bien calibré et concernant le titre il est inspiré d'un poème de Baudelaire :
Charles BAUDELAIRE
1821 - 1867
Spleen : Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

Un poème qui tourne en boucle dans ma tête depuis près d’un demi-siècle, à l’époque où j’étudiais la poésie au collège.

Françoise B., ci-dessus, me semble s’interroger sur les rapports entre des vêtements suspendus sur une corde à linge et ces « longs corbillards » évoqués dans le poème de Baudelaire. Je pense que la réponse à cette question est uniquement dans le ressenti. Pour ma part, ces vêtements suspendus sur une corde à linge dans la nuit, sous cet éclairage dramatique, évoquent le dénuement devant la mort et une descente vers l’Hadès. J’y sens, au vu du titre, la barque de Charon, batelier de l’Enfer, qui telle un train funèbre conduit les âmes des morts sur le Styx dans les profondeurs de l’en-deça.

Tes photos, Revlan, ont souvent pour moi des résonnances mythiques ancrées dans notre culture et notre imaginaire. Ici, Charon, là Orphée, par exemple.

François

digne d'une expo, bravo l'artiste